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Alors que Silvio Berlusconi a appelé la semaine dernière à des "sanctions efficaces" contre l'Iran, des bassidjis ont tenté mardi de prendre d'assaut l'ambassade d'Italie à Téhéran, lors d'une manifestation hostile à Rome.

AFP - Une centaine de bassidjis, des miliciens iraniens en civil, ont participé à une manifestation "hostile" à l'Italie mardi à Téhéran et tenté de prendre d'assaut l'ambassade italienne, a déclaré mardi à Rome le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, au cours d'une audition au Sénat.

"Mort à l'Italie, mort à Berlusconi", ont hurlé les manifestants, selon le ministre des Affaires étrangères. M. Frattini a annoncé qu'en conséquence l'ambassadeur d'Italie ne participerait pas aux cérémonies prévues à Téhéran pour l'anniversaire de la révolution islamique le 11 février.

"Des pierres ont été lancées" contre l'ambassade, a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère.

La police iranienne est intervenue et a pu "empêcher la véritable attaque menée contre l'ambassade d'Italie", a affirmé M. Frattini, peu avant de quitter le Sénat. Selon le ministre, l'ambassade n'a pas subi "de dégâts importants".

Au cours d'un déplacement en Israël, le chef du gouvernement Silvio Berlusconi avait apporté mercredi un soutien sans faille à Israël et appelé à des "sanctions efficaces" contre l'Iran, soupçonné de vouloir se doter de l'arme nucléaire.

Après les déclarations de M. Berlusconi à Jérusalem, la télévision d'Etat iranienne l'avait qualifié de laquais de "ses maîtres israéliens" et dénoncé "de graves ingérences dans les affaires intérieures" iraniennes.