
Un montage de deux photos d'archives montre le président américain Donald Trump et le président vénézuélien Nicolas Maduro. © Shawn Thew et Rayner Pena R, EFE (archives)
Les tensions sont maximales entre Washington et Caracas depuis le déploiement militaire des États-Unis au large du Venezuela. Donald Trump a déclaré, lundi 17 novembre, qu'il parlera au président vénézuélien Nicolas Maduro.
"À un moment donné, je vais lui parler", a déclaré à des journalistes le président américain dans le Bureau ovale, tout en ajoutant que Nicolas Maduro "n'a pas été bon pour les États-Unis".
Interrogé pour savoir s'il excluait l'envoi de troupes américaines au Venezuela, Donald Trump a répondu : "Non, je n'exclus pas cette possibilité, je n'exclus rien."
"Nous devons simplement nous occuper du Venezuela", a-t-il ajouté, en accusant Caracas d'avoir "déversé des centaines de milliers de personnes issues des prisons dans notre pays".
Le président américain avait déjà évoqué dimanche de possibles "discussions" avec Nicolas Maduro.
Les États-Unis ont déployé une armada dans les Caraïbes, officiellement pour y mener une campagne militaire contre le trafic de drogue à destination des États-Unis.
"Aucun problème" à frapper le Mexique
Le président américain a ensuite enchaîné en évoquant d'éventuelles frappes américaines au Mexique pour lutter contre les cartels de drogue.
"Est-ce que je lancerais des frappes au Mexique pour mettre fin au trafic de drogue ? Ça ne me pose aucun problème", a-t-il affirmé.
"Il y a de gros problèmes là-bas", a poursuivi le dirigeant républicain, suggérant de mener des frappes aériennes contre des bateaux suspectés de transporter de la drogue à l'image de ce que fait Washington dans les Caraïbes et le Pacifique.
Les États-Unis ont mené ces dernières semaines une vingtaine de frappes contre des embarcations qu'ils accusent – sans présenter de preuves – de transporter de la drogue, faisant au moins 83 victimes.
Le déploiement militaire américain dans la région s'est considérablement renforcé avec l'arrivée toute récente du porte-avions Gerald Ford, le plus grand au monde.
Caracas accuse Washington de prendre prétexte du narcotrafic "pour imposer un changement de régime" au Venezuela et s'emparer de son pétrole.
Les États-Unis ont désigné ou s'apprêtent à le faire en parallèle à leur déploiement militaire plusieurs cartels de la drogue dans la région comme étant des "organisations terroristes étrangères", dont le "Cartel des Soleils" au Venezuela.
Avec AFP
