
Photo d'illustration – Un combattant du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), à Damas, en Syrie, le 13 décembre 2024. © Amr Alfiky, Reuters (illustration)
"Un cessez-le-feu" et "le retrait des armes lourdes". Les autorités syriennes et les jihadistes français dirigés par Oumar Diaby sont parvenus à un accord pour mettre fin aux combats, ont indiqué des sources concordantes jeudi 23 octobre.
L'accord prévoit un cessez-le-feu entre les jihadistes retranchés dans un camp de la région de Harem, dans la province d'Idleb, au nord-ouest de la Syrie près de la frontière turque, et les forces gouvernementales, selon le texte obtenu par l'AFP.
Le cessez-le-feu est respecté depuis mercredi, selon un responsable local de la sécurité et une source des jihadistes français, contactés par l'AFP.
Mardi, les forces de sécurité syriennes avaient encerclé le camp, accusant Oumar Diaby, alias Omar Omsen, d'avoir enlevé une fillette et de refuser de se livrer aux autorités.
"Il y a eu un accord prévoyant un cessez-le-feu, le retrait des armes lourdes" et permettant aux autorités syriennes d'entrer dans le camp, a affirmé le responsable local de la sécurité qui a requis l'anonymat.
L'accord prévoit en outre que l'affaire de l'enlèvement de la fillette soit confiée au ministère de la Justice.
Les combats mardi étaient les premiers annoncés par les autorités avec des jihadistes étrangers depuis qu'elles ont pris le pouvoir en décembre 2024, après avoir renversé Bachar al-Assad.
Des "jihadistes étrangers"
Le gouvernement d'Ahmed al-Charaa, qui veut rompre avec son passé jihadiste, avait appelé tous les groupes armés à se dissoudre et intégrer la nouvelle armée.
Les jihadistes dirigés par Oumar Diaby, un ancien délinquant franco-sénégalais de 50 ans devenu prêcheur, sont estimés à quelques dizaines et sont retranchés dans le camp avec leurs familles.
Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des "jihadistes étrangers", en particulier originaires d'Asie centrale, avaient "mené une médiation" mardi pour parvenir à une issue pacifique.
Les jihadistes français, qui se font appeler "Firqat al Ghouraba" ("le groupe des étrangers") constituent un rassemblement marginal et sans lien avec le groupe État islamique, qui avait régné par la terreur en Syrie et en Irak avant d'être défait.
Des milliers de jihadistes étrangers, dont des Occidentaux, avaient afflué en Syrie pendant la guerre civile qui a éclaté après la répression par l'ex-président Bachar al-Assad d'un soulèvement populaire en 2011. Le conflit a pris fin en décembre 2024 avec la prise du pouvoir par une coalition islamiste dirigée par Ahmed al-Charaa.
Avec AFP