
Naïm Qassem, désormais chef du Hezbollah, lors d'un discours le 15 octobre 2024. © AFP
Le Hezbollah a refusé catégoriquement, vendredi 15 août, de rendre ses armes, assurant par la voix de son chef Naïm Qassem qu’il était prêt à se battre pour éviter son désarmement par le gouvernement libanais.
Le dirigeant chiite a mis en garde contre une "guerre civile", après une rencontre avec un responsable iranien, et accusé le gouvernement libanais de "livrer" le pays à Israël en poussant au désarmement de son mouvement.
Le Hezbollah est sorti très affaibli d'une guerre en 2024 contre Israël, qui a détruit une partie de son arsenal et décimé sa direction. Puissant mouvement armé qui avait dominé pendant des années la vie politique au Liban, le Hezbollah a été fondé et financé par l'Iran, ennemi juré d'Israël.
Le mouvement chiite libanais a déjà rejeté la décision du gouvernement de confisquer ses armes, annoncée le 5 août.
"Nous sommes convaincus de gagner la bataille"
Sous pression des États-Unis et face aux craintes d'une intensification des attaques israéliennes au Liban, le gouvernement a ainsi chargé l'armée de préparer un plan pour désarmer d'ici la fin de l'année le Hezbollah.
"Ce gouvernement exécute l'ordre américano-israélien de mettre fin à la résistance, même si cela entraîne une guerre civile et des conflits internes", a accusé Naïm Qassem, dans un discours diffusé par la télévision du Hezbollah, Al-Manar. Un discours prononcé après une rencontre avec le chef du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, Ali Larijani, arrivé mercredi à Beyrouth.
"La résistance ne rendra pas les armes tant que l'agression et l'occupation (israéliennes, NDLR) se poursuivront. Nous livrerons bataille (...) si nécessaire pour contrer ce projet israélo-américain, quel qu'en soit le prix. Nous sommes convaincus de gagner la bataille", a-t-il dit.
Naïm Qassem a affirmé que la "mission du gouvernement est d'assurer la stabilité et de reconstruire le Liban, et non de livrer le pays à un tyran israélien insatiable ou à un tyran américain".
Avec AFP