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Présidentielle au Cameroun : l'opposant Maurice Kamto dénonce une mise à l'écart "arbitraire"
Le principal opposant camerounais Maurice Kamto a dénoncé, jeudi, dans une vidéo sur les réseaux sociaux, "le rejet arbitraire" de sa candidature pour l'élection présidentielle du 12 octobre 2025.
Le leader de l'opposition camerounaise Maurice Kamto assiste à l'audience d'appel devant le Conseil constitutionnel, à Yaoundé, le 4 août 2025. © AFP

Dans une vidéo sur sa page Facebook officielle, le principal opposant camerounais, Maurice Kamto – recalé pour l'élection présidentielle du 12 octobre – a dénoncé, jeudi 7 août, des manœuvres du régime de Paul Biya, au pouvoir depuis 43 ans, qui ont mené à un "rejet arbitraire" de sa candidature.

"La décision de m'écarter de l'élection présidentielle de 2025 a été prise de longue date par le régime Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC)", a réagi le candidat refoulé du Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (Manidem) dans une vidéo intitulée "déclaration au sujet du rejet arbitraire de ma candidature à l'élection présidentielle".

Mardi, la Cour constitutionnelle avait définitivement rejeté le recours de Maurice Kamto contre la décision d'Élections Cameroon (ELECAM) qui n'a pas retenu sa candidature au cours d'une première sélection fin juillet en raison du dépôt par un autre candidat d'un dossier sous la même étiquette du Manidem. "Le régime en place s'est empressé de fabriquer un nouveau président du Manidem ainsi que son dossier de candidature pour créer artificiellement ce qu'on a appelé pluralité d'investitures", a accusé Maurice Kamto dans son discours.

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Démission fin juin du MRC

Ancien président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) avec lequel il était arrivé deuxième à l'élection présidentielle de 2018, Maurice Kamto avait démissionné fin juin de son parti et choisi de se présenter avec le Manidem.

En vertu du Code électoral, seuls les partis disposant d'élus au Parlement ou dans les conseils municipaux peuvent participer à la présidentielle. Or le MRC a boycotté les dernières élections législatives et municipales en 2020.

Il accuse également le pouvoir d'avoir reporté les législatives et les municipales initialement prévues pour février 2025 "afin d'empêcher le MRC d'avoir des élus et de pouvoir présenter son candidat à l'élection présidentielle d'octobre prochain". Celui-ci n'a pour le moment pas donné de consigne de vote, assurant que "la lutte continue".

L'opposition camerounaise, historiquement divisée, peine une nouvelle fois à s'unir. Samedi, un collectif de représentants de plusieurs partis a diffusé un communiqué dans lequel ceux-ci se sont engagés à choisir "un candidat consensuel autour d'un programme commun" sans qu'aucun nom ne soit encore avancé.

Avec AFP