Elles portent des robes à volants, des nœuds dans les cheveux, fabriquent leur propre beurre, ne jurent que par le pain au levain et leur intérieur est décoré façon maison de poupée… Sur Instagram et TikTok, impossible d'échapper aux "tradwives" ("épouses traditionnelles" en anglais). Devenue une figure de la culture Internet, la tradwife est une influenceuse qui raconte sur les réseaux sociaux sa vie idéalisée de femme au foyer dévouée à son mari et à ses enfants. 

Malgré les polémiques autour de ces contenus qui remettent en question l'émancipation des femmes par le travail, une poignée d'influenceuses, comme Estee Williams, Nara Smith ou Hannah Neeleman, comptent chacune une communauté de plusieurs millions d'abonnés. Elles ne sont pas les seules à s'être lancées : des centaines d'autres comptes plus petits coexistent sur Instagram et TikTok. 

Un phénomène qui s'étend en Europe

Aujourd'hui, la popularité de ces contenus est telle que la tendance tradwife, qui a été créée par des influenceuses américaines, australiennes et britanniques, a dépassé les frontières du monde anglophone. Ces derniers mois sont donc apparues des influenceuses françaises, belges, allemandes, polonaises, mais aussi croates ou encore hongroises, qui, elles aussi, se revendiquent toutes trad wives, chacune à leur manière. Mais pourquoi cette tendance a réussi à prendre en Europe ? Qu'est-ce qui nous fascine chez les tradwives ? Pourquoi ces comptes sont-ils controversés ?  

Pendant six mois, la rédaction d'ENTR a mené l'enquête pour découvrir ce qui se cache derrière cette tendance.