
Le président sud-soudanais Salva Kiir (à gauche) et Riek Machar lors d'une cérémonie de signature d'accord militaire à Juba, le 3 avril 2022. © Peter Louis Gume, AFP (Archive)
Le vice-président sud-soudanais Riek Machar, placé en résidence surveillée depuis mars, est inculpé notamment pour "meurtre", "terrorisme", "trahison" et "crimes contre l'humanité", a annoncé jeudi 11 septembre le ministère de la Justice du Soudan du Sud dans un communiqué.
D'après ce texte, le dirigeant est présumé coupable d'avoir coordonné, avec sept co-accusés, une attaque contre une base militaire dans le nord du pays qui a tué "plus de 250 soldats", ainsi qu'un major général sud-soudanais et un pilote onusien.
Cette attaque, qui s'est tenue le 3 mars dans le nord-est du pays, a tué "plus de 250 soldats", ainsi qu'un major général sud-soudanais et un pilote onusien, affirme le ministère de la Justice.
Fin mars, après plusieurs semaines tendues dans le pays, marquées par des frappes dans le nord-est et des tirs d'artillerie près de la capitale, Riek Machar avait été arrêté chez lui, puis placé en résidence surveillée.
Son arrestation par les forces du président du Soudan du Sud, Salva Kiir avait alimenté les craintes d'un retour à la guerre civile, heureusement non advenue, près de sept ans après la fin d'un conflit sanglant entre ses partisans et ceux de Salva Kiir, qui avait fait quelque 400 000 morts entre 2013 et 2018.
Avec AFP