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Dérèglement climatique : "Quand l'Azerbaïdjan réprime les écologistes avant la COP29"
Publié le : 09/10/2024 - 07:44

À la une de la presse, ce mercredi 9 octobre, la répression des militants écologistes en Azerbaïdjan à l’approche de la COP29. Le sauve-qui-peut en Floride, où près de 5,5 millions de personnes ont reçu l'ordre d'évacuer à l’approche de l'ouragan Milton, repassé en catégorie 5. Le dérèglement climatique, qui touche aussi l’Europe, notamment la Bosnie-Herzégovine. Et les élections, aujourd’hui, au Mozambique.

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À la une de la presse, la question du dérèglement climatique, dont il est question du côté de Mediapart, qui raconte comment l’Azerbaïdjan "muscle sa répression contre les militants pro-climat" à la veille de la COP29, qui s’y tiendra le mois prochain. Le site d’info français, qui relaie les rapports, publiés mardi, des ONG Human Rights Watch et Freedom Now, s’alarme de la façon dont le régime du président Ilham Aliyev fait taire les critiques de l’industrie pétrogazière. Un secteur qui représente la moitié du PIB de l’Azerbaïdjan et 92 % de ses recettes d’exportation.

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L’industrie pétrogazière, qui suit aussi de près les élections générales au Mozambique. "Plus de 17 millions de Mozambicains appelés aux urnes" : O Pais précise que "seuls les partis ayant déjà des sièges au Parlement, dont le Frelimo, (le parti au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1975), sont en lice dans toutes les circonscriptions électorales". D’après La Croix, qui évoque des élections "sans suspense", le Frelimo devrait se maintenir au pouvoir, dans un contexte où "les revenus attendus des gisements de gaz naturel, dans le nord, ont été instrumentalisés, pour faire taire toute critique". Le Monde rappelle que la province du Cabo Delgado, qui est frontalière de la Tanzanie, est le siège depuis 2017, de l’insurrection jihadiste d’Ansar Al-Sunna, qui a provoqué le déplacement de plus de 600 000 personnes et fait près de 6 000 morts. Il explique que le rétablissement de sécurité "n’est pas seulement un enjeu local", mais qu’il est aussi "la condition de la reprise" du gigantesque projet d’exploitation gazière de TotalEnergies, dont l’investissement de plus de 18 milliards d’euros, le plus important du continent, mais suspendu depuis 2021, est "censé propulser" le Mozambique, actuellement l’un des pays les plus pauvres du monde, parmi les premiers producteurs de la planète.

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Également à la une, le sauve-qui-peut en Floride, où près de 5,5 millions de personnes ont reçu l'ordre d'évacuer à l’approche de l'ouragan Milton, repassé en catégorie maximale 5. The Miami Herald fait état d’un "exode massif" à l’approche d’un ouragan susceptible de provoquer "les dégâts les plus importants de l'histoire de la Floride". Une menace attendue avec beaucoup d’angoisse par les habitants, plongés dans une "attente cruelle", selon The Tampa Bay Times. "Comme il n'y a rien d'autre à faire qu'attendre, vous vous demandez si vous avez fait assez pour déjouer ce jeu étrange, assez pour vous fortifier contre l'attaque", écrit le journal. "Vous vous demandez si vous avez parcouru assez de kilomètres sur l'autoroute brûlante avec vos photos les plus précieuses et vos documents les plus importants, à l’abri du grand méchant (ouragan), si vous avez choisi la bonne route pour le fuir ou s'il va venir vous traquer jusque dans votre abri".

L’ouragan Milton succède à l’ouragan Hélène, à moins d’un mois de la présidentielle. The Washington Post s’interroge sur l’impact de ces tempêtes sur l’élection et dit que le pronostic est difficile à faire, car "les ouragans précédents ont réduit la participation dans les zones les plus durement touchées, mais ont à la fois aidé et nui aux candidats sortants". Dans l’immédiat, Donald Trump a fait de la "réponse" gouvernementale aux tempêtes un élément central de sa campagne, selon Politico, qui raconte comment l’ex-président a "profité des ravages causés par la tempête" Hélène pour lancer une "violente campagne de désinformation", notamment en affirmant que la Fema, l’organisme fédéral qui gère les secours d’urgence, a dépensé son argent pour aider les migrants, dans le but de "renforcer sa rhétorique déjà incendiaire sur l’immigration". Dans une tribune publiée par The Wall Street Journal, son colistier J.D. Vance, enfonce le clou et accuse la Maison Blanche d’avoir "tenté de modifier les priorités de la Fema" en envoyant des millions de dollars vers des ONG dont l’objectif serait de "faciliter l’immigration de masse vers les États-Unis", laissant les citoyens de Caroline du Nord, également touchés par la tempête, "souffrir depuis des jours".

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The New York Times parle, également, d’une "vague de rhétorique antisémite et de menaces en ligne contre des responsables de la Fema, du gouvernement fédéral et de l'État de Caroline du Nord", le réseau social X étant l'un des principaux vecteurs de cette désinformation, selon l’Institut pour le Dialogue Stratégique. D’après cette ONG, 33 publications contenant des informations erronées sur la réponse aux inondations avaient généré à elles seules plus de 160 millions de vues, lundi, sur le réseau social du milliardaire Elon Musk.

La crise climatique touche également l’Europe, où une évacuation immédiate des régions les plus touchées par les inondations de la semaine dernière, en Bosnie-Herzégovine, est en cours. "Nouveau danger en vue pour les citoyens", annonce Oslobodenje, qui fait état de l’évacuation des régions de Jablanica et Konjic, en raison de nouvelles précipitations abondantes, alors que le bilan des pluies torrentielles de la semaine dernière s’est déjà alourdi, mardi, à 22 morts.

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