
Tout juste réélu à la tête du pays, le président sri-lankais Mahinda Rajapakse a limogé douze hauts gradés militaires, craignant qu'ils ne cherchent à le renverser. Cinq d'entre eux sont accusés d'avoir joué un rôle "politique" pendant la campagne.
AFP - Le président du Sri Lanka a limogé lundi douze hauts gradés militaires en raison de craintes d'un coup d'Etat après l'élection présidentielle la semaine dernière, a-t-on appris de source militaire.
Ces limogeages concernent notamment trois généraux de division et deux généraux de brigade accusés d'avoir joué un rôle "politique" lors de la campagne électorale avant le scrutin de mardi dernier qui a conduit à la réélection du président sortant, Mahinda Rajapakse, selon cette source.
Dans un communiqué, le ministère de la Défense a confirmé qu'un nombre non précisé de hauts gradés militaires avaient été mis "à la retraite obligatoire" parce qu'ils étaient considérés comme "une menace à la sécurité nationale".
Au terme d'une bataille acharnée qui s'est déroulée dans un climat de tension extrême, Mahinda Rajapakse, à la tête du pays depuis 2005, a été réélu avec une confortable majorité de 57,9% tandis que son principal adversaire, l'ancien chef des armées, Sarath Fonseka, a recueilli 40,1% des voix.