Le président sortant du Mexique a signé dimanche le décret de promulgation de la loi controversée et unique au monde sur l'élection des juges par un "vote populaire". En promulguant cette législation, Andres Manuel Lopez Obrador a plaidé pour "un véritable état de droit".
Le Mexique devient le premier pays au monde à choisir presque tous les juges du pays, y compris ceux de la Cour suprême, par le biais d'un vote populaire. Le président sortant du Mexique Andres Manuel Lopez Obrador a signé dimanche 15 septembre le décret de promulgation de cette loi controversée.
"Je vais signer le décret pour la publication de la réforme de la Constitution avec l'objectif d'améliorer le pouvoir judiciaire", a déclaré dans une vidéo le président de gauche sortant Andres Manuel Lopez Obrador, en compagnie de la future présidente Claudia Sheinbaum, qui prendra le pouvoir le 1er octobre. Puis, on le voit signer le document à la fin de l'enregistrement.
Tous deux représentent le Mouvement pour la régénération nationale (Morena), qui dispose de plus de la majorité des deux-tiers au congrès des députés et s'en approche d'une voix au Sénat, ce qui a permis l'adoption rapide de la réforme de la Constitution.
"Nous avons besoin que la justice parvienne à tout le monde, qu'il n'y ait pas de corruption dans le pouvoir judiciaire, que les juges, les magistrats, les ministres (membres de la Cour suprême, NDLR) appliquent au pied de la lettre le principe selon lequel rien n'est en marge de la loi, ni personne n'est au-dessus des lois", a-t-il dit depuis le palais national.
"C'est vraiment le peuple qui commande", clame AMLO
Le président sortant a plaidé pour "un véritable état de droit" en signant le décret le jour de la fête nationale de l'Indépendance.
"On disait que l'on vivait en démocratie mais non. Une oligarchie dominait. C'était ceux qui dominaient", a-t-il dit. "Il y avait une simulation. Maintenant c'est différent. Mais c'est vraiment le peuple qui commande, c'est le peuple qui décide."
En soirée, le président lancera devant la foule réunie sur Zocalo – place centrale de la capitale Mexico – le dernier "cri" de l'indépendance de son mandat, célébrant le départ de la marche vers l'indépendance en 1810.
Avec AFP