À la Une de la presse, ce mercredi 11 septembre, les premières réactions au débat de cette nuit entre Donald Trump et Kamala Harris, les deux candidats à la présidentielle américaine. Un entretien avec Vladimir Kara-Mourza, l’opposant russe libéré en août dernier, qui alerte sur le sort des opposants emprisonnés en Russie et en Biélorussie. Les négociations politiques françaises en cours vues par la presse étrangère. Et le rangement des JO de Paris 2024.
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À la Une de la presse, les premières réactions au débat, cette nuit, entre Donald Trump et Kamala Harris.
Pour le moment, la presse américaine n’a pas encore tout à fait compté les points, mais évoque un débat "fougueux". The Wall Street Journal parle d’un débat qui a démarré "avec une poignée de mains" – une première depuis 2016 – avant de "dégénérer, lorsque les candidats ont échangé avec acrimonie sur l'économie, l'immigration, l'avortement, la sécurité nationale et d’autres sujets". "Harris attire Trump dans ses filets lors d’un débat conflictuel", dixit la chaîne d’info CNN. Un léger avantage semble aller à la candidate démocrate, qui aurait mis son rival "sur la défensive" en l’obligeant à "défendre son bilan", selon The Washington Post.
Même verdict pour The New York Times, qui fait état des efforts de Kamala Harris pour titiller et pousser Donald Trump "dans ses retranchements". Une stratégie dont témoigne le temps passé par la candidate démocrate à attaquer directement son adversaire : 17 minutes et 25 secondes très exactement, contre un peu moins de 13 minutes pour Donald Trump. Toujours selon The New York Times, ce premier débat montre "à quel point la campagne a changé" depuis l’entrée en lice de Kamala Harris, dont "la performance agressive semblait s'inspirer de sa carrière de procureure". Une "performance" qui a en tout cas séduit, l’ultrapopulaire chanteuse Taylor Swift. Celle-ci a annoncé, dans la foulée du débat, soutenir la candidate démocrate dans un message publié sur son compte Instagram et signé "la dame au chat sans enfants", allusion moqueuse à la sortie du colistier de Donald Trump, J.D. Vance, qui avait qualifié ainsi Kamala Harris.
Dans la presse, également, l’entretien du Monde avec Vladimir Kara-Mourza, opposant russe libéré en août dernier lors du plus grand échange avec l’Occident depuis la fin de la guerre froide. De passage à Paris, le dissident, condamné à 25 ans de prison en Russie pour avoir dénoncé la guerre en Ukraine, dit ressentir "une responsabilité morale" à l’égard des prisonniers politiques toujours emprisonnés "dans les goulags de Poutine" et dans les geôles de son homologue biélorusse, Alexandre Loukachenko.
Vladimir Kara-Mourza avance le chiffre de plus de 1 300 personnes détenues pour leurs opinions en Russie et environ 2 000 en Biélorussie, sans compter les prisonniers de guerre ukrainiens. "Ce n’est pas seulement une question d’emprisonnement injuste, mais de vie ou de mort", dit-il, en citant le nom d’Alexeï Gorinov, un élu municipal russe qui a été le premier à être condamné pour s’être opposé à la guerre en Ukraine, et dont les conditions de détention sont épouvantables, ou encore celui de Maria Kolesnikova, une opposante biélorusse dont Kara-Mourza ignore "si elle est encore vivante".
L’inquiétude de Vladimir Kara-Mourza est partagée par les proches de Maria Kolesnikova, qui disent dans le journal espagnol El Pais ne plus avoir de ses nouvelles depuis février 2023. Condamnée à 11 ans de prison pour avoir pris la tête des manifestations contre la fraude électorale lors de la présidentielle de 2020, l'opposante biélorusse est détenue dans une cellule d’isolement maximum de la colonie pénitentiaire de Gomel, où les prisonnières politiques "sont laissées pieds nus, même en hiver, et ne reçoivent pas de vestes pour la nuit, n’ayant rien pour se couvrir", selon une ONG biélorusse. D’après la sœur de Maria Kolesnikova, celle-ci subirait une "torture par la faim", et ne pèserait plus que "45 kg pour 1,75 m".
La presse internationale suit avec perplexité les consultations pour la formation du nouveau gouvernement français. Courrier International relaie les commentaires des quotidiens étrangers et leurs inquiétudes sur "le nouveau rôle et l’influence acquis par le Rassemblement national de Marine Le Pen". The Washington Post va jusqu’à évoquer un "pacte" d’Emmanuel Macron "avec le diable", qui "pourrait représenter un virage de très mauvais augure pour la France" et l’Europe. Une critique qu’on retrouve du côté du Guardian. Pour le quotidien britannique, le choix de Michel Barnier comme nouveau Premier ministre, "n'est pas la solution idéale" pour sortir Emmanuel Macron de "sa situation désastreuse" ni répondre à son "espoir que l'ancien négociateur du Brexit parvienne à préserver son héritage, après de multiples erreurs de jugement".
On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, je voulais partager avec vous le papier du Figaro racontant le démontage des installations des JO. La fête est finie, place au rangement et au recyclage, avec des braderies organisées pour le grand public dans plusieurs villes. D’après France Info, la première d’entre elles aura lieu dimanche à Mulhouse, dans l’est de la France. Bobs de volontaires, costumes d’athlètes, drapeaux des cérémonies : des tas d’objets seront mis en vente à "prix doux" pour permettre à chacun de repartir avec son petit souvenir des JO.
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