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Ban Ki-moon en faveur d'une enquête sur l'assassinat de Bhutto

Alors que le Pakistan s'apprête à commémorer l'anniversaire de la mort de Bénazir Bhutto, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a déclaré qu'une enquête devrait bientôt être ouverte sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre.

Reuters - Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon espère que l'Onu pourra lancer dans un proche avenir son enquête sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre pakistanais Benazir Bhutto, a fait savoir vendredi l'organisation internationale.

Ban est engagé à aider le Pakistan dans sa recherche de "la vérité et la justice", dit un communiqué diffusé par le porte-parole du secrétaire général de l'Onu à l'occasion du premier anniversaire de la mort de Bhutto.

Benazir Bhutto a été tuée le 27 décembre 2007 dans une attaque suicide à l'issue d'un rassemblement politique à Rawalpindi.
Le Parti du peuple pakistanais, dont elle était la chef de file, a remporté les élections de février et dirige actuellement le gouvernement de coalition. Son veuf, Asif Ali Zardari, a pour sa part été élu chef de l'Etat.

Le gouvernement pakistanais a sollicité le concours d'une commission d'enquête des Nations unies, sur le modèle de la mission menée au Liban après l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.
Le secrétariat général a ouvert les discussions avec Islamabad et le Conseil de sécurité pour définir la nature de cette mission, précise le communiqué de Ban.

"Le secrétaire général espère que, compte tenu de la progression des discussions, la commission pourra être mise sur pieds dans un avenir proche", ajoute le texte.

Le Pakistan a expliqué vouloir cette enquête pour identifier les "coupables, commanditaires, auteurs, organisateurs et financiers de cet assassinat (...) afin de les traduire en justice".

L'enquête menée par le précédent gouvernement, la police britannique et l'agence du renseignement américain (CIA) a conclu que l'auteur de l'attaque était un activiste d'Al Qaïda.

Certains des proches de Bhutto, alliée des Etats-Unis dans la lutte contre l'activisme islamiste, se sont dit insatisfaits par ces conclusions.