La police israélienne a annoncé, mardi 2 décembre, avoir reçu les restes présumés d'un des deux derniers otages de Gaza, devant être examinés par des médecins légistes en vue d'une identification.

Les convois de la police transportant ces restes est arrivé vers 17 h (15 h GMT) à l'Institut médico-légal de Tel-Aviv, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

"Israël a reçu, par l'intermédiaire de la Croix-Rouge, des éléments trouvés dans la bande de Gaza", a indiqué de son côté le Bureau du Premier ministre. Sans dire clairement qu'il s'agissait des restes d'un des deux derniers otages (un Israélien et un Thaïlandais), il a précisé que les autorités étaient en contact avec leurs proches.

Aux termes de l'accord de trêve entré en vigueur sous la pression du président américain Donald Trump le 10 octobre – après plus de deux ans de guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 – le mouvement islamiste palestinien a libéré les 20 derniers otages enlevés ce jour-là et encore vivants.

Le Hamas et ses alliés ont restitué à ce jour 26 des 28 dépouilles d'otages qu'il se sont engagés à rendre à Israël dans le cadre du cessez-le-feu. Le Hamas n'avait pas confirmé mardi en fin d'après-midi avoir remis les restes d'un otage à Israël comme il l'avait fait les fois précédentes.

Selon un responsable du Hamas joint par l'AFP, des fouilles menées depuis plusieurs jours notamment dans les zones de Jabalia et Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza ont permis de retrouver "plusieurs corps".

Elles ont été menées par "une équipe [des Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du mouvement, et des Brigades al-Quds, branche militaire du Jihad islamique] accompagnée d'une équipe du Comité international de la Croix-Rouge".

Une trêve fragile

"Les opérations de recherche se poursuivent, mais il n'y a aucune confirmation que l'un des corps retrouvés" soit celui d'un des deux derniers otages, a ajouté ce responsable sous le couvert de l'anonymat. "Les médiateurs ont été informés que si les deux corps étaient retrouvés, ils seraient immédiatement remis à la partie israélienne selon le mécanisme en vigueur", a-t-il ajouté, sans plus de détails.

La trêve fragile en cours et la remise à Israël des otages vivants – en échange de la libération de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens – et des corps des captifs morts – contre ceux de Palestiniens tués à Gaza – correspondent à la première étape du plan de paix de Donald Trump pour le territoire palestinien. Il a été endossé mi-novembre par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.

Le Qatar, un des principaux pays médiateurs entre Israël et le Hamas, a dit espérer mardi que les deux belligérants participeraient "très bientôt" à des pourparlers pour mettre en œuvre la deuxième étape du plan Trump. Cette phase prévoit notamment le désarmement du Hamas, la mise en place d'une autorité de transition pour gouverner la bande de Gaza et le déploiement d'une force internationale de stabilisation.

Les discussions devront notamment porter sur "les sujets qui compliquent la situation, comme la présence de combattants dans les tunnels" dans la zone contrôlée par l'armée israélienne à Gaza, et "comme les incidents qui éclatent tous les deux jours", a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères qatari Majed al-Ansari. 

La trêve reste fragile. Depuis le 10 octobre, 356 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza selon le ministère de la Santé du territoire, sous l'autorité du Hamas. L'armée israélienne a fait part de trois soldats tués durant la même période.

Avec AFP