A la Une de la presse, ce lundi 5 août, l’inquiétude d’une escalade militaire au Proche-Orient, après l’assassinat, la semaine dernière, du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran. La "diplomatie du béton" du maréchal Haftar dans l’est de la Libye. Et une moisson de médailles historique pour l’équipe de France aux JO, où la gymnaste franco-algérienne a remporté, pour l’Algérie, le premier titre olympique du continent africain dans cette discipline.
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A la Une de la presse, l’inquiétude d’une escalade militaire au Proche-Orient, après l’assassinat, la semaine dernière, du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran.
"Le Moyen-Orient à cran": Iran Daily fait état de la visite, hier, à Téhéran, du ministre des Affaires étrangères jordanien - une visite «rare», dans un contexte de "tensions accrues", d’après le journal officiel iranien. The Jordan Times, qui mentionne aussi cette visite, rappelle que le roi de Jordanie et Emmanuel Macron, ont tous deux appelé à éviter "à tout prix" une propagation du conflit à toute la région. Des appels tombés dans le vide, semble-t-il, puisque le site américain Axios affirme que le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a prévenu hier ses partenaires du G7 d’une attaque de l’Iran et du Hezbollah libanais dans les 24h. Le gratuit israélien Israel Hayom soutient, en tout cas, que l’Etat hébreu est "prêt" à cette éventualité, tous ses systèmes de défense aérienne étant «en alerte» et l’armée de l’air préparant une "riposte", "si nécessaire".
Le scénario d’embrasement régional est particulièrement redouté au Liban, qui commémorait hier le quatrième anniversaire des explosions du port de Beyrouth. "Quatre ans après, aucun responsable de premier plan n’est derrière les barreaux", et L’Orient-Le Jour se demande "jusqu’à quand" va durer cette "impunité". Pour le journal, ce 4ème anniversaire "a un parfum encore plus nauséabond que les années précédentes", "parce qu’il se déroule à un moment où la capitale libanaise craint d’être une nouvelle fois détruite", et «parce que le Hezbollah, cette milice chiite qui se comporte comme si elle était au-dessus des lois et au-dessus du Liban, après avoir joué un rôle majeur dans l’importation et le stockage du nitrate d’amonium dans le port de Beyrouth, prend tout le pays en otage dans une guerre au service des intérêts stratégiques de Téhéran", au nom d’un "axe de résistance" à Israël.
En Libye, l’est du pays est toujours sous le contrôle du maréchal Haftar. L’homme fort de l’est libyen, opposé au "gouvernement d’union nationale" de Tripoli reconnu par l’ONU, s’est lancé, ces derniers temps, dans une offensive diplomatique avec les juntes au pouvoir en Afrique de l’ouest, mais aussi, à l’intérieur, dans ce que Le Figaro appelle "la diplomatie du béton»: la reconstruction tous azimuts de la Cyrénaïque et notamment de la ville de Derna. Cette ville, qui se trouve à 300 km à l’est de Benghazi, a été un foyer de la contestation anti-Kadhafi puis le berceau du djihadisme libyen, avant d’être largement détruite par la tempête Daniel, qui a fait plus de 4500 morts. D’après Le Figaro, sa reconstruction serait un moyen, pour le clan Haftar de conquérir les cœurs et les esprits, et pour les entreprises hexagonales, de décrocher de nouveaux marchés - objets d’une visite, au mois de juin, d’une délégation d'hommes d'affaires français.
La France, qui connaît des résultats exceptionnels aux JO 2024 de Paris. Avec 44 médailles au compteur, l’équipe de France dépasse son record de Pékin, pour la plus grande joie du Parisien. Le journal, qui a sorti la calculette, se demande d’ailleurs si le gouvernement a prévu une enveloppe suffisante pour payer les primes des médaillés: 80 000 euros pour l’or, 40 000 pour l’argent et 20 000 pour le bronze. D’après Le Parisien/Aujourd’hui en France, la facture s’élève, pour le moment, à un peu plus de 6 millions d’euros, primes des staff incluses. On est encore loin des 18,6 millions d’euros prévus par le ministère des sports, mais il reste une semaine de compétition, et la France est encore en lice dans plusieurs sports collectifs, les plus coûteux, chez les hommes comme chez les femmes.
Elle n’a pas concouru pour la France, mais pour l’Algérie : la gymnaste franco-algérienne Kaylia Nemour a remporté hier la première médaille d’or du continent africain dans cette discipline. "Une Algérienne en or" : le sourire éclatant de la jeune femme, médaille d’or aux barres asymétriques fait la Une d’El Watan, qui raconte que Kaylia Nemour a décidé de concourir sous les couleurs de l’Algérie, le pays de son père, à la suite d’un conflit avec la Fédération Française de Gymnastique. TSA Algérie évoque "un cadeau tombé du ciel" qui "a fait retentir l’hymne national aux Jeux olympiques, de surcroît sur le sol français". "Un symbole très fort", d’après le site, qui précise que la moitié de la moisson algérienne actuelle aux JO, six médailles d’or, est l’œuvre de femmes. Un palmarès algérien et féminin, que la boxeuse Imène Khelif pourrait encore étoffer dans les jours à venir. Mabrouk mesdames!
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