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Est-ce que ce sera le coup de grâce ? L'ex-président Barack Obama, toujours très influent au sein du Parti démocrate, a selon la presse américaine fait part de ses doutes sur la "viabilité" de la candidature de Joe Biden, qui joue sa survie politique et s'est vu contraint, jeudi 18 juillet, de mettre sa campagne sur pause en raison du Covid.
Le démocrate de 81 ans, qui a présenté de légers symptômes un jour après avoir été testé positif selon son médecin, a dit se sentir "bien". Il est en convalescence en bord de mer, dans sa résidence privée du Delaware, dans l'est des États-Unis.
Mais ce diagnostic ne saurait plus mal tomber. D'abord parce qu'il intervient en pleine vague d'interrogations sur la santé physique et mentale du président candidat à sa réélection après un débat calamiteux fin juin avec Donald Trump, au cours duquel il a souvent peiné à articuler sa pensée, voire à finir ses phrases.
Ensuite parce que le contraste avec son rival Donald Trump, 78 ans, est saisissant. Le républicain reste entouré de l'aura du miraculé après avoir survécu à une tentative d'assassinat le 13 juillet. Radieux, il est soir après soir acclamé à la convention républicaine, au cours de laquelle il a été officiellement intronisé jeudi soir en grande pompe comme le candidat de la droite à la présidentielle de novembre.
"La fin" ?
Côté démocrate, le tumulte est de plus en plus audible, malgré les tentatives publiques d'afficher un front uni et les dénégations de la Maison Blanche.
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Jeudi, le Washington Post a rapporté que Barack Obama, dont Joe Biden a été le vice-président, avait dit à des proches penser que son ancien acolyte devait "sérieusement évaluer la viabilité de sa candidature". Si l'information devenait officielle, Barack Obama serait le démocrate le plus influent à se joindre aux voix exhortant Joe Biden à jeter l'éponge.
L'élu du Montana John Tester, qui fait lui-même face à une difficile campagne de réélection dans cet État rural du nord-ouest, est devenu jeudi le deuxième sénateur démocrate à appeler publiquement Joe Biden à se retirer.
Les fuites – anonymes – ne cessent de se multiplier dans les médias américains. Ainsi les leaders démocrates au Congrès, Chuck Schumer et Hakeem Jeffries, auraient-ils tous deux dit au président lors de rencontres séparées que sa candidature pourrait mettre en péril les chances du parti en novembre.
Quant à la très influente Nancy Pelosi, ancienne présidente de la Chambre des représentants, elle a selon le Washington Post dit à des collègues qu'elle pensait que Joe Biden pouvait être convaincu assez rapidement de quitter la course. "Nous nous rapprochons de la fin", a même dit une personne présentée par NBC News comme étant proche du président.
Déboires
L'équipe de campagne du démocrate s'efforce quant à elle de fermer la porte aux spéculations. "Il reste dans la course", a assuré à la presse Quentin Fulks, un responsable de la campagne. "Notre équipe n'envisage aucun scénario selon lequel le président Biden ne serait pas en tête du ticket – il est et sera le candidat démocrate", a-t-il insisté.
Depuis le début, Joe Biden affirme qu'il restera le candidat de son camp. "Nous allons gagner", a-t-il récemment lancé à des partisans, estimant être la personne la plus à même de battre Donald Trump. "Je ne débats pas aussi bien qu'autrefois", avait-il auparavant reconnu, mais "je sais faire ce boulot."
Mercredi, il a pourtant entrebâillé pour la première fois la porte à l'idée d'abandonner sa campagne, disant qu'il réévaluerait sa candidature si on lui diagnostiquait un problème médical.
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À Milwaukee, dans le Wisconsin, Donald Trump doit se délecter des déboires des démocrates. Affichant sa mainmise sur le Parti républicain, il a formellement accepté jeudi soir d'être le candidat de la droite à la présidentielle, lors d'une fête grandiose pendant laquelle ont été lâchés des dizaines de milliers de ballons aux couleurs du drapeau américain.
Et bien qu'il soit assailli par les affaires judiciaires, il a récemment engrangé deux énormes victoires : des poursuites fédérales le visant en Floride ont été annulées, et la Cour suprême a reconnu une large immunité pénale au président des États-Unis, ce qui risque de compromettre une partie des procédures le visant.
Avec AFP