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Publié le : 20/05/2024 - 07:51

A la Une de la presse, ce lundi 20 mais, les réactions à la mort, hier, dans un accident d’hélicoptère, du président iranien Ebrahim Raïssi. Un rassemblement international de l’extrême-droite en Espagne, pour les élections européennes. Et la belle performance, hier soir, du Stade brestois, qui qualifié pour la Ligue des champions pour la première fois de son histoire.

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A la Une de la presse, la mort du président iranien, Ebrahim Raïssi, victime, hier, d'un accident d'hélicoptère, dans le nord-ouest de l'Iran.

"Le martyre dans l’exercice de son devoir", titre ce matin Tehran Times, quotidien officiel iranien, qui précise que  le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian, un "diplomate de carrière", ainsi que d’autres responsables, ont également perdu la vie alors que leur appareil se dirigeait vers la capitale provinciale de Tabriz, en provenance de l’Azerbaïdjan. Shargh, autre journal iranien, confirme la mort en "martyre" du président de la République islamique, alors qu’il se rendait en Azerbaïdjan oriental pour une visite de la province. Iran International, qui montre une photo l’appareil accidenté, en pleine montagne, indique que certains corps, brûlés, n’ont pas pu être identifiés. D’après le site d’opposition, le Guide suprême Ali Khamenei avait demandé, hier soir, à ses compatriotes de prier "pour la santé du président Raïssi et de sa délégation". Mais de nombreux Iraniens ont plutôt réagi par la liesse, en apprenant la nouvelle de l’accident, certains tirant des feux d’artifice, ou laissant exploser leur joie sur les réseaux sociaux.

Beaucoup de réactions et de commentaires, également, du côté de la presse internationale. Le Jerusalem Post cite l’ancien chef du renseignement de Tsahal, Tamir Hayman, selon lequel  "il sera difficile de trouver pire qu’Ebrahim Raïssi" pour lui succéder. L’Orient Le Jour rappelle que le président, élu en 2021, représentait l’aile dure du régime et qu’il était notamment l’objet d’une plainte en Suisse pour crimes contre l’humanité, pour son rôle dans les exécutions massives d’opposants en 1988, alors qu’il était magistrat. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung présente également Ebrahim Raïssi comme le principal artisan de la répression du mouvement "Femme, vie, liberté", déclenché par la mort de Mahsa Amini en septembre 2022, et comme " le candidat préféré " de l’ayatollah Ali Khamenei, pour sa propre succession - d’où l’analyse de La Repubblica, le journal italien, qui voit dans la disparition d’Ebrahim Raïssi une "double crise" pour Téhéran, qui perd à la fois un dirigeant et un héritier du Guide suprême iranien, un responsable apprécié des religieux comme des Gardiens de la révolution.

The Economist voit déjà se profiler une "lutte interne" à la tête du pouvoir entre les militaires et les religieux, au beau milieu d’une "guerre régionale" et d’une crise économique, que le renforcement des sanctions américaines devrait encore aggraver. D’après le magazine britannique, la mort d’Ebrahim Raïssi pourrait toutefois "dégager la voie" vers une succession d’Ali Khamenei par son propre fils, Mojtaba Khamenei. C’est aussi l’hypothèse du Guardian, qui précise que la désignation du Guide suprême revient à une "assemblée d’experts" de 88 membres, qui a été réélue en mars dernier et qui représente une ligne très conservatrice. Pour le quotidien britannique, "la mort de Raïssi augmente certainement les chances d’une succession héréditaire en Iran, ce que de nombreux religieux considèrent cependant comme étranger aux principes révolutionnaires". Le journal indique que la mort du président soulève aussi la question d’une nouvelle élection présidentielle – le vice-président Mohammad Mokhber assurant l’intérim le temps qu’un scrutin soit organisé, théoriquement, dans les 50 jours.

Dans la presse également, le lancement, hier, de la campagne pour les européennes de Vox, le parti d’extrême-droite espagnol, en présence, notamment, de Marine Le Pen. Outre la cheffe de file du Rassemblement national, Mediapart mentionne la présence du président argentin Javier Milei, du Chilien Jose Antonio Kast, un nostalgique de Pinochet, ou encore de proches de Trump - une "alliance mondiale de patriotes, traversée de nombreuses divisions", mais qui a tenté de se retrouver derrière des adversaires communs, le "socialisme" et le "wokisme", selon le site d’info français. Mais celui qui a réussi à voler la vedette à Santiago Abascal, le patron de Vox, c’est Javier Milei et sa déclaration sur l’épouse du chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez, qu’il a qualifiée de "corrompue". "Milei ouvre une crise diplomatique", annonce El Pais. Le journal de centre-gauche accuse le président argentin de se livrer à une "guerre culturelle" contre ceux qu’il appelle "les gauchistes", pour tenter de "dissimuler le désastre économique" provoqué par ses politiques ultra-libérales. Une lecture des événements qui diffère pas mal de celle d’ABC, quotidien à la droite de la droite, qui accuse, lui, le gouvernement espagnol d’avoir ouvert une crise diplomatique après les insultes de Javier Milei, en rappelant son ambassadrice en Argentine et en exigeant des excuses publiques. Le journal de droite El Mundo rappelle que les relations sont tendues il y a deux semaines entre Buenos Aires et Madrid, lorsque le ministre socialiste espagnol Oscar Puente, a déclaré que Javier Milei donnait l’impression d’avoir pris des "substances", ce qui avait provoqué un premier incident diplomatique.

On ne se quitte pas là-dessus. La dernière journée de Ligue 1, hier soir a donné lieu à un beau d’artifice, surtout du côté du Stade Brestois, qui a décroché la troisième place de Ligue 1 et s’est qualifié pour la Ligue des champions la saison prochaine, pour la première fois d son histoire et pour la plus grande joie du Télégramme, quotidien local. Si les Brestois se sont imposés face à Toulouse 3 à 0, c’est grâce à "un énorme truc en plus , d’après L’Equipe, emballé au point de citer le poète Pierre Reverdy, "il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amours": "A Brest, on ne sait pas qui a donné le plus d’amour à l’autre, entre un groupe de gars bien et un patron, Eric Roy, qui a su les manager au mieux".

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