
Le ministre péruvien de l'Intérieur, Victor Torres, a démissionné lundi 1er avril en pleine enquête contre la présidente Dina Boluarte pour des faits présumés d'enrichissement illicite liés à des montres Rolex qu'elle posséderait.
"Je pars parce que je lui ai demandé et Mme (Boluarte) a accepté", a déclaré Victor Torres à la sortie du palais présidentiel et du conseil des ministres. En poste depuis le 21 novembre, Victor Torres a invoqué des "problèmes familiaux".
La police qui, au côté du parquet, a perquisitionné samedi le domicile de Dina Boluarte et le bureau présidentiel dans le cadre du "Rolexgate", était théoriquement dirigée par Victor Torres. Selon plusieurs médias, une partie du gouvernement lui aurait demandé de destituer le colonel qui a dirigé ces perquisitions surprise.
"Madame n'a rien à cacher"
Le gouvernement enregistre ainsi sa première défection depuis que le scandale des Rolex a éclaté après qu'un site d'information local a publié le 15 mars une série de photos montrant Dina Boluarte portant différentes montres de luxe alors qu'elle était au gouvernement en 2021 et 2022.
"Si Mme (Boluarte) part, le Pérou coulera", a commenté le ministre sortant, à propos de la demande de destitution de l'opposition, qui ne dispose pas de majorité au Congrès. "Madame n'a rien à cacher. Je pars en paix, les mains propres", a ajouté Victor Torres.
Après les perquisitions de samedi, au cours desquelles aucune Rolex n'a été trouvée, le parquet a sommé Dina Boluarte de présenter les Rolex en sa possession lors d'une convocation prévue vendredi prochain. La défense de la présidente avait affirmé samedi que la police avait trouvé quelques montres lors des opérations au palais du gouvernement, mais pas de Rolex.
Avec AFP