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La Russie revendique une nouvelle avancée dans l'Est de l'Ukraine avec la prise d'Orlivka
La Russie a revendiqué mardi la prise d'un nouveau village, Orlivka, dans l'Est de l'Ukraine. Il s'agit, après la ville d'Avdiïvka à quelques kilomètres, d'une nouvelle avancée de Moscou face à une armée ukrainienne en manque d'hommes et de munitions du fait de l'essoufflement de l'aide occidentale.
  • La Russie revendique la prise d'Orlivka

La Russie poursuit son avancée à l'Est de l'Ukraine. Moscou a revendiqué, mardi 19 mars, la prise du village d'Orlivka face à une armée ukrainienne en manque d'hommes et de munitions.

L'armée russe avance lentement dans le Donbass. Les forces russes "ont libéré la localité d'Orlivka", a revendiqué le ministère russe de la Défense, précisant avoir également "amélioré" ses positions dans la zone.

Celle-ci est située au nord-ouest de la ville d'Avdiïvka, conquise par Moscou fin février, une victoire au prix de lourdes destructions mais qui a mis en évidence les difficultés de Kiev.

Fin février, en abandonnant le village voisin de Lastotchkyné, les forces ukrainiennes avaient pourtant indiqué qu'elles allaient se retrancher derrière de nouvelles lignes de défense à Orlivka afin de contenir l'avancée russe. 

L'armée de Moscou, malgré des pertes importantes, conquiert peu à peu du territoire, en particulier dans la zone d'Avdiïvka et celle, plus au nord, de Tchassiv Iar, une ville clé où l'armée ukrainienne s'est repliée après la chute en mai 2023 de Bakhmout.

L'Ukraine, dont l'armée est sortie très affaiblie de sa contre-offensive ratée de l'été 2023, répète avoir un besoin urgent d'armes et de munitions face aux multiples assauts russes. Elle assure qu'avec assez d'obus, elle pourrait les contenir. 

  • La Russie prévoit l'évacuation de 9 000 enfants d'une zone frontalière de l'Ukraine

Le gouverneur de la région russe de Belgorod a annoncé mardi que quelque 9 000 mineurs allaient être évacués de villages frontaliers de l'Ukraine, compte tenu de la multiplication des attaques depuis une semaine.

"Nous évacuons un grand nombre de villages, et nous prévoyons maintenant d'évacuer environ 9 000 enfants en raison des bombardements des forces armées de l'Ukraine", a dit Viatcheslav Gladkov lors d'une réunion du parti du président Vladimir Poutine, Russie unie.

Il a, en outre, indiqué que 16 personnes avaient été tuées en une semaine et 98 blessées dans la région qui est la cible d'attaques accrues depuis le 12 mars.

Des unités militaires se disant composées de Russes anti-Poutine combattant pour Kiev ont multiplié les assauts terrestres et aériens à l'occasion de la présidentielle russe, remportée sans surprise par le maître du Kremlin avec un score record – et en l'absence de toute opposition.

Le gouverneur s'est félicité lui aussi du fait que le président russe ait récolté quelque 90 % des voix dans sa région. "Je suis fier que les habitants de la région n'aient pas cédé malgré la difficulté de la situation", a-t-il dit, selon le parti Russie Unie.

La Russie bombarde quotidiennement l'Ukraine depuis le début de son assaut le 24 février 2022. Elle occupe et revendique en outre près de 20 % du territoire ukrainien, tout en dénonçant le fait que des attaques puissent la viser sur son sol.

  • Vladimir Poutine ordonne au FSB de "punir" les combattants russes pro-Ukraine et d'aider la Russie à contourner les sanctions occidentales

En parallèle, Vladimir Poutine a ordonné mardi aux services russes de sécurité, le FSB, de "punir" les combattants russes pro-Kiev menant des attaques dans des régions frontalières de l'Ukraine, les qualifiant d'"ordures" et de "traîtres".

"Nous ne devons pas oublier qui ils sont, les identifier par leur nom. Nous les punirons de manière imprescriptible, où qu'ils soient", a déclaré le président russe dans un discours aux responsables du FSB, le puissant service de sécurité qui contrôle également les frontières du pays et que Vladimir Poutine a dirigé dans les années 1990.

Par ailleurs, Vladimir Poutine a demandé mardi au FSB d'aider les entreprises russes à contourner les sanctions imposées par les pays occidentaux en raison de la guerre en Ukraine et à trouver de nouveaux marchés dans le monde.

Le président russe a invité les agents du contre-espionnage à renforcer la sécurité des systèmes bancaire et financier de la Russie. Il a aussi appelé le FSB – héritier du KGB et dont le président russe a lui-même été un agent – à "apporter son soutien à nos entreprises qui se développent activement malgré les obstacles qui se dressent devant elles et qui explorent de nouveaux marchés mais sont confrontées à des actions ouvertement hostiles".

"Oui, ils (les pays occidentaux, NDLR) nous créent des problèmes temporaires", a déclaré Vladimir Poutine, en évoquant les difficultés rencontrées par certains grands chantiers, comme le projet gazier Arctic LNG 2.

  • Les États-Unis "ne laisseront pas l'Ukraine échouer", le retard de l'aide américaine "choque" Kiev

Les États-Unis "ne laisseront pas l'Ukraine échouer", a promis mardi en Allemagne le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, malgré le blocage d'une aide américaine au Congrès dans un contexte de pénurie d'armes des troupes de Kiev.

En raison des réticences d'élus républicains soutenant l'ancien président Donald Trump, une aide américaine d'un montant de plus de 60 milliards d'euros est toujours bloquée au Congrès. Dans ce contexte, la Maison Blanche a prévenu qu'une enveloppe de 274 millions d'euros pour l'Ukraine annoncée la semaine passée ne suffirait que pour quelques semaines.

"Nous sommes déterminés à fournir à l'Ukraine toutes les ressources dont elle a besoin pour résister à l'agression russe", a déclaré Lloyd Austin devant des journalistes. Washington reste de loin le premier donateur d'aide militaire à Kiev, s'étant engagé à verser des dizaines de milliards de dollars depuis le début de l'offensive russe en février 2022.

L'Ukraine est, quant à elle, "choquée" par le blocage persistant au Congrès américain, a déclaré mardi le chef de la diplomatie Dmytro Kouleba.

"Ce qui compte vraiment et ce qui nous choque, c'est que la décision n'a pas encore été adoptée. Nous approchons de la fin de mars et les délibérations se poursuivent" toujours, a-t-il déclaré lors d'un briefing en ligne pour des médias étrangers. Dmytro Kouleba a néanmoins estimé que "l'aide américaine arrivera" au bout du compte.

La Russie revendique une nouvelle avancée dans l'Est de l'Ukraine avec la prise d'Orlivka
  • L'armée de Terre française se prépare aux engagements "les plus durs"

L'armée de Terre française se prépare aux engagements "les plus durs", affirme son chef d'état-major Pierre Schill, alors que les joutes verbales se multiplient ces derniers mois entre Paris et Moscou.

L'armée française "se tient prête. Quelles que soient les évolutions de la situation internationale, les Français peuvent en être convaincus : leurs soldats répondront présent", assure-t-il dans une tribune qu'il signe mardi dans le quotidien Le Monde. "Pour se prémunir d'agressions à son égard et défendre ses intérêts, l'armée française se prépare aux engagements les plus durs, le fait savoir et le démontre".

Emmanuel Macron a récemment suscité un débat intense en France et au sein de l'Otan en déclarant "ne pas exclure" que des militaires occidentaux soient envoyés à l'avenir en Ukraine. Malgré la controverse, Le président français avait ensuite assuré que les mots qu'il employait étaient "pesés" et "mesurés", affirmant dans le même temps refuser toute "logique d'escalade" avec Moscou.

L'objectif du général Schill est "que la puissance démontrée par nos forces infléchisse les tendances", qu'elle "dissuade les attaques contre la France". La France s'appuie en particulier sur la dissuasion nucléaire, qui "a sanctuarisé ses intérêts vitaux", ainsi que sur "des forces entraînées et interopérables avec les armées alliées", principalement européennes.

  • Le nouveau chef de la marine russe officiellement intronisé

Le nouveau chef de la marine russe, l'amiral Alexandre Moïsseïev, a été présenté officiellement dans ses nouvelles fonctions pour la première fois mardi, à l'occasion d'une cérémonie, a rapporté l'agence de presse d'État RIA.

Alexandre Moïsseïev occupe le rôle à titre intérimaire en remplacement de Nokolaï Yevmenov. Sa nomination intervient après une succession d'attaques ukrainiennes sur la flotte russe de la mer Noire, qui est historiquement basée en Crimée, une région annexée par Moscou en 2014.

Alexandre Moïsseïev, qui est décoré du titre de Héros de la Russie – la plus haute distinction militaire russe –, a été nommé commandant par intérim, puis commandant de la flotte de la mer Noire en 2018. Il a ensuite été nommé commandant de la flotte du Nord en 2019 avant de prendre ses fonctions actuelles.

Avec AFP et Reuters