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Publié le : 19/12/2023 - 08:05

A la Une de la presse, ce lundi 19 décembre, les élections générales, demain, en République démocratique du Congo, où les électeurs doivent notamment décider de reconduire, ou non, le président Félix Tshisekedi. Les tensions en Mer Rouge, où les attaques de navires par le mouvement rebelle yéménite houthi, allié de l'Iran, se multiplient. La décision du Vatican d’autoriser la bénédiction des couples divorcés remariés et homosexuels. Et la couleur changeante des yeux des rennes.

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A la Une de la presse, les élections générales, demain, en République démocratique du Congo, où les électeurs doivent notamment décider de reconduire, ou non, le président Félix Tshisekedi.

Le Soir annonce des élections "tendues", notamment à cause des problèmes d’organisation. Le matériel électoral, par exemple, arrive in extremis, acheminé par des avions égyptiens prêtés à la dernière minute. D’après le quotidien belge, qui fait état de la mobilisation des grandes Eglises congolaises pour que ces élections se déroulent dans les meilleurs conditions possibles, ces difficultés ne viennent pas à bout, toutefois, de la "détermination" des citoyens, des jeunes en particulier, dont beaucoup se sont portés volontaires pour devenir observateurs électoraux."Si nous nous engageons ainsi, c’est pour notre pays, pour le Congo, pour que les choses aillent mieux", témoigne l’un d’entre eux, rencontré dans la capitale, Kinshasa. The Economist évoque, lui, "l’une des élections les moins organisées au monde", dans un pays "riche en minerais", mais où la pauvreté reste "stupéfiante". Le magazine britannique indique que de nombreuses régions "ne recevront pas les documents essentiels pour enregistrer les résultats le jour du scrutin" et que selon une estimation,"70 % des cartes d’électeurs seraient illisibles", ce qui fait craindre que certains d’entre eux se verront interdire de voter, tandis que d'autres voteront peut-être deux fois."Et ce ne sont là que quelques-uns des problèmes dans les régions du Congo qui ne sont pas en guerre", s’inquiète l’hebdo, en rappelant que les combats dans l’est du pays ont forcé près de 7 millions d’habitants à fuir, dont 450 000 entre octobre et novembre.

L’est de la RDC, où se sont rendus nos confères de RFI, qui racontent, dans un long reportage à retrouver sur le site de la radio internationale, comment "une myriade de conflits impliquant un millefeuille de groupes armés, prolifère depuis une trentaine d’années" dans la région, où les tensions avec le Rwanda voisin n’ont jamais été aussi élevées.

Vives tensions également en Mer Rouge, où les attaques de navires par le mouvement rebelle yéménite houthi, allié de l'Iran, se multiplient. Arab News rapporte que ces attaques ont conduit plusieurs armateurs à suspendre le passage de leurs bateaux ou à les dérouter, après une période d’accalmie dans la région, à la suite des efforts du sultanat d’Oman, qui avait facilité les négociations avec les Houtis pour tenter de le convaincre de mettre fin à leurs actions."Peur bleue en Mer rouge" : Libération explique ces attaques par la volonté de l’Iran, depuis les massacres du 7 octobre, et l’offensive israélienne à Gaza, d’utiliser "toutes les ficelles possibles pour déstabiliser les Etats-Unis et Israël", au risque de déstabiliser au passage l’économie mondiale - un argument supplémentaire en faveur d’un règlement actif du conflit israélo-palestinien, selon Libé. Dans l’immédiat, ces attaques ont poussé le Pentagone à renforcer ses capacités navales en Mer Rouge, selon The Financial Times – qui précise que plus d’une demi-douzaine d’alliés de l’Otan, dont la France et le Royaume-Uni, ont décidé de se joindre à cet effort.

En France, les députés et les sénateurs réunis en commission mixte paritaire continuent de débattre sur le projet de loi sur l’immigration. Le Parisien/Aujourd’hui en France parle d’un "poker menteur" entre la majorité et les Républicains, qui souhaitent durcir le texte, notamment sur les prestations sociales versées aux étrangers. Une disposition dont l’opposition de droite assure qu’elle a fait l’objet d’un accord avec le gouvernement.

La question de l’immigration déchire aussi les membres de l’UE, où se tiennent en ce moment les dernières discussions sur le Pacte asile et immigration, qui est l’objet d’âpres discussions depuis sept ans, et dont l’objectif est d’harmoniser les règles sur les contrôles aux frontières, la gestion des demandes d’asile et des retours. Le journal espagnol El Pais évoque même "une des questions les plus controversées au sein du club communautaire", mais sur laquelle un accord "semblait proche" - du moins jusqu’à la semaine dernière, lorsque "le gouvernement français, voyant son projet de loi sur l'immigration rejeté par l'Assemblée nationale, a durci sa position ", selon plusieurs sources proches des négociations.

Un mot, également, de la décision du Vatican d’autoriser la bénédiction des couples divorcés remariés et homosexuels. La Croix, le journal français chrétien, salue "une évolution majeure",  tout en précisant que le Vatican distingue cette bénédiction de tout mariage entre homme et femme, qui reste la seule forme d’union, aux yeux de l’Eglise, à être "conforme à la volonté de Dieu". D’après Le Parisien/Aujourd’hui en France, la nouvelle, qui "risque de crisper certains pratiquants", a été accueillie avec joie par les catholiques LGBT+, qui voient là "un beau signal à quelques jours de Noël", même s’il ne s’agit pour eux que d’une étape vers le mariage des couples de même sexe, au même titre que les hétérosexuels. The Guardian est moins enthousiaste. "Le fait que le pape François accorde des bénédictions aux couples homosexuels est significatif mais pas sismique", réagit le quotidien britannique, qui estime que cette décision constitue une tentative du souverain pontife de "protéger son héritage contre les machinations de ceux qui cherchent à saper ses réformes et sa vision", très contestée par les conservateurs et les traditionalistes, au sein de la hiérarchie ecclésiale.

On ne se quitte pas là-dessus. Nous avons évoqué Noël - et qui dit Noël dit Père Noël et rennes, bien sûr. Vous connaissez peut-être Rudolph le petit renne au nez rouge, mais saviez-vous que Rudolph et ses congénères, se distinguent aussi par leurs yeux bleus très brillants en hiver?... The Washington Post fait état d’une étude suggérant que si les mirettes des rennes, qui sont d’une belle couleur dorée en été, brillent d'un bleu vif pendant les mois les plus froids, c’est pour trouver plus facilement de la nourriture durant les hivers sombres. La couleur de leurs yeux et leur vison s’adapterait, donc, au fil des saisons.

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