A la Une de la presse, ce mardi 5 décembre, l’extension de l’offensive de l’armée israélienne au sud de la bande de Gaza, malgré la présence de centaines de milliers de civils. Les manifestations en Nouvelle-Zélande, où des milliers de personnes protestent contre la nouvelle politique du gouvernement, mettant en cause, selon elles, les acquis des Maoris. Des études sur l’impact majeur des énergies fossiles sur la santé et l’environnement. Et un vandale nommé Billy (le chien).
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A la Une de la presse, l’extension de l’offensive de l’armée israélienne au sud de la bande de Gaza, malgré la présence de centaines de milliers de civils.
D’après le Jerusalem Post, les combats "font rage", actuellement, dans le sud de l’enclave palestinienne, alors que les Etats-Unis demandent à l’armée israélienne de "ne pas attaquer les zones de non-frappes" qu’elle a établies elle-même, pour protéger les civils. The Guardian, le quotidien britannique, s’alarme de voir le gouvernement de Benyamin Netanyahu balayer ces requêtes américaines et envisager de poursuivre la guerre à Gaza en 2024, sans avoir de "plan" pour régler la question politique, au moment-même où la situation semble de plus en plus "alarmante et urgente" en Cisjordanie et où le risque d’une "propagation du conflit", à la fois avec le Hezbollah et l’Iran, n’a pas disparu.
Plusieurs quotidiens internationaux font état du projet de l’armée israélienne d’inonder les tunnels de Gaza. The Wall Street Journal rapporte que Tsahal a assemblé, le mois dernier, "un système de pompes", à proximité du camp de réfugiés d’Al-Shati, dans le nord de l’enclave. Un système que l’armée israélienne "pourrait utiliser pour inonder d'eau de mer le vaste réseau de tunnels du Hamas", les détruire et chasser les combattants de leur refuge souterrain. Le journal évoque l’inquiétude de "responsables américains", qui estiment que ce possible projet risque de "nuire à l'approvisionnement en eau douce de Gaza et d’endommager encore davantage ses infrastructures", alors que les Gazaouis ne reçoivent actuellement plus que trois litres d’eau par personne et par jour, selon les Nations unies, qui estiment le minimum vital à 15 litres d’eau par jour et par personne.
Outre la catastrophe humanitaire à Gaza, la guerre provoque également des tensions en Israël, où Benyamin Netanyahu, dont le procès pour corruption a repris hier, est pressé de démissionner par une partie de l’opinion, notamment des familles d’otages encore détenus. Mais d’après L’Orient Le Jour, le quotidien libanais, "l’hypothèse que Benyamin Netanyahu soit destitué avant la fin de la guerre semble peu probable".
A la Une, également, les manifestations en Nouvelle-Zélande, où des milliers de personnes protestent contre la nouvelle politique du gouvernement, mettant en cause, selon elles, les acquis des Maoris. The New Zealand Herald indique que les manifestants rejettent la décision du nouveau gouvernement conservateur de "remettre en cause des décennies de progrès autochtones", notamment son projet de révision du Traité de Waitangi, le document fondateur de la Nouvelle-Zélande, signé il y a 180 ans entre la Couronne britannique et les dirigeants maoris. The Guardian rappelle que le gouvernement de Christopher Luxon a déjà annoncé son intention de réduire l'utilisation de la langue maorie dans la fonction publique, de fermer l’autorité de santé maorie et de renoncer à une législation antitabac ambitieuse, "à un moment où les problèmes de santé, et notamment le cancer du poumon, touchent de manière disproportionnée" les communautés autochtones.
La santé, dont il est aussi question dans une étude publiée récemment par une revue scientifique britannique, sur l’impact des énergies fossiles. D’après ce document, relayé notamment par Le Monde, la pollution de l’air liée à l’utilisation du charbon, du pétrole et du gaz serait à l’origine de plus de 5 millions de morts chaque année dans le monde - un "impact sanitaire majeur dû aux particules émises par les énergies fossiles, mais qui reste un angle mort des négociations" de la COP28, selon le journal. D'un point de vue environnemental, les particules fines sont le principal contributeur à l’effet de serre, après les émissions de CO2, qui atteignent cette année des niveaux "historiques", d’après Le Figaro. Le fait journal fait état d’une autre étude, indiquant, cette fois, que les émissions liées aux énergies fossiles ont augmenté de plus de 1% par rapport à 2022, principalement à cause de la Chine et de l’Inde, où le charbon reste l’énergie la plus consommée.
Le charbon n’est pas la seule énergie fossile à être remise en cause. Dans une enquête réalisée en collaboration avec plusieurs associations de défense de l’environnement, le site d’info français Mediapart affirme que la compagnie pétrolière franco-britannique Perenco a obtenu l’autorisation de chercher et d’exploiter des hydrocarbures dans 74 aires naturelles protégées à travers le monde, et qu’en dépit de sa promesse de "minimiser toute pression sur la biodiversité", le groupe est "incapable de prouver la réalité de ses engagements". Mediapart précise que le cas de Perenco, est toutefois "loin d’être isolé", et qu’il revêt même "un aspect systémique du secteur de l’industrie fossile", comme l’a révélé un rapport publié en mai dernier, révélant que près de 3 000 sites d’extraction d’énergies fossiles se répartissent aujourd’hui sur plus de 800 aires protégées à travers le monde.
On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, un dernier coup d’œil au Guardian, qui raconte la drôle d’histoire arrivée aux habitants de Vastogirardi, une petite ville d’Italie du sud. Ceux-ci ont retrouvé régulièrement les pneus de leurs voitures déchiquetés, au mois d’octobre, au point que certains d’entre eux se sont demandé si une vendetta entre voisins était en cours, ou s’il s’agissait là de tentatives d’intimidation de type mafieux. Le mystère a finalement été résolu la semaine dernière et le coupable trouvé, un toutou nommé Billy et dont les actes de vandalisme pourraient avoir été provoqué, selon des vétérinaires, par un cas grave de gingivite, qui pourrait avoir amené la bestiole à ronger des pneus… pour soulager sa douleur.
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