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Le président émirati de la COP28 répète "respecter la science"
Le président émirati de la COP28, Sultan al-Jaber, a réaffirmé qu'il respectait les préconisations scientifiques sur le changement climatique et qu'il appelait à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 43 % d'ici à 2030, répondant à ses détracteurs au cinquième jour de la conférence.
"Nous sommes ici parce que nous croyons et nous respectons la science", a déclaré Sultan al-Jaber dans une conférence de presse, à laquelle il avait convié Jim Skea, le président du Giec, groupe d'experts climatiques mandatés par l'ONU. "Tout le travail de la présidence est focalisé et centré sur la science", a-t-il dit.
"La science dit qu'il faut atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 et qu'il faut réduire les émissions de 43 % d'ici 2030" pour limiter le réchauffement à une augmentation de 1,5°C par rapport à l'époque préindustrielle, objectif fixé par l'accord de Paris, a-t-il répondu, ajoutant : "J'ai dit et redit que la réduction et la sortie des énergies fossiles étaient inévitables."
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La présidence de la COP28 évite de parler de "sortie" des énergies fossiles
La présidence émiratie de la COP28 ne parle pas d'une "sortie" des énergies fossiles, en particulier du pétrole et du gaz, pourtant réclamée par des dizaines de dirigeants du monde à la tribune de la Conférence climatique des Nations unies, selon le résumé des premiers jours qu'elle a publié lundi 4 décembre.
La présidence évoque le fait que 22 chefs d'États et ministres, représentant les grands blocs de négociations et réunis samedi lors d'une table ronde, ont "souligné la possibilité de réduire les émissions dans tous les secteurs [...] ainsi que la réduction des énergies fossiles au soutien d'une transition compatible avec la limite de 1,5°C de réchauffement" climatique.
Ce texte, publié sur le site officiel de la COP28, est un résumé dans les termes choisis par la présidence, des résultats du "World Climate Summit", le sommet d'ouverture des négociations qui a réuni quelques 140 dirigeants du monde à Dubaï les 1er et 2 décembre.
Le résumé fait donc l'impasse sur les dizaines de discours de grands de ce monde qui ont appelé à "sortir" des énergies fossiles, et non pas seulement à les "réduire", cœur du bras de fer entre les quelque 200 pays réunis à Dubaï.
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L'épineuse question du financement de la transition écologique
Après les promesses des dirigeants internationaux, les délégués présents à Dubaï pour la 28e conférence mondiale sur le climat (COP28) commencent à se pencher sur les négociations techniques afin de trouver des mesures pérennes pour lutter contre le réchauffement climatique.
La journée de lundi devrait être marquée par des annonces concernant la politique commerciale, les marchés du carbone et les moyens de financer des projets de protection de la nature.
Les pays en développement ont besoin de centaines de milliards de dollars chaque année pour s'adapter au réchauffement climatique et demandent davantage de moyens pour passer aux énergies renouvelables.
Lors d'une conférence de presse, Mia Mottley, Première ministre de la Barbade, a exhorté les pays à aller au-delà des engagements volontaires, des appels aux organisations caritatives et aux investisseurs privés et à envisager plutôt des taxes comme moyen de stimuler le financement de la lutte contre le changement climatique.
Une taxe mondiale de 0,1 % sur les services financiers, par exemple, pourrait rapporter 420 milliards de dollars, a-t-elle dit, tandis qu'une taxe de 5 % sur les bénéfices liés au pétrole et au gaz en 2022 aurait rapporté environ 200 milliards de dollars.
D'autres délégués, dont le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, ont appelé à la fin des subventions aux combustibles fossiles, qui atteignent le chiffre record de 7 000 milliards de dollars par an.
Avec AFP et Reuters
