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La capitale indienne New Delhi asphyxiée par un brouillard toxique
Les autorités ont annoncé, vendredi, que les écoles de la capitale indienne ont été fermées pour deux jours en raison d'un niveau dangereux de pollution atmosphérique due aux brûlis agricoles, au transport routier et aux émissions industrielles. Le niveau de particules fines, les plus dangereuses, est 35 fois supérieur au niveau maximum fixé par l'OMS.

En raison du niveau dangereux de pollution atmosphérique, matérialisée par un brouillard jaunâtre et toxique, les écoles de New Delhi – la capitale indienne –, ont été fermées vendredi 3 novembre, ont annoncé les autorités.

Selon la société suisse de surveillance de la qualité de l'air, IQAir, le niveau de particules fines (PM 2,5), les plus dangereuses, est 35 fois supérieur au niveau maximum fixé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). 

Le ministre en chef de New Delhi, Arvind Kejriwal, a annoncé, tard dans la soirée de jeudi, que toutes les écoles primaires seraient fermées dans la capitale pendant au moins deux jours. "À la lumière des niveaux de pollution en hausse, toutes les écoles primaires publiques et privées de Delhi resteront fermées pendant les deux prochains jours", a annoncé Arvind Kejriwal sur X (ex-Twitter). 

In light of the rising pollution levels, all govt and private primary schools in Delhi will remain closed for the next 2 days

— Arvind Kejriwal (@ArvindKejriwal) November 2, 2023

New Delhi, l'une des plus grandes zones urbaines de la planète, est régulièrement classée parmi les villes les plus polluées au monde. 

Des plans de réduction de la pollution sans résultats

Le brouillard toxique, alimenté par les brûlis agricoles, les émissions industrielles et du transport routier, stagne dans la mégapole de 30 millions d'habitants.

Le problème culmine au début de l'hiver, autour de la fête hindoue de Diwali, qui coïncide avec les semaines où des dizaines de milliers d'agriculteurs du nord de l'Inde brûlent les chaumes des rizières.

Cette pratique est l'une des principales causes de cette pollution qui étouffe la capitale chaque année et persiste malgré les efforts des autorités pour persuader les agriculteurs d'utiliser d'autres méthodes de défrichement et les menaces de mesures punitives. 

Les autorités annoncent régulièrement différents plans pour réduire la pollution, notamment en suspendant les travaux de construction, mais sans grand résultat.

Une étude de The Lancet, revue médicale britannique, parue en 2020, imputait 1,67 million de décès, un an plus tôt, à la pollution de l'air en Inde, dont près de 17 500 dans la capitale. 

L'Inde dépend fortement du charbon pour sa production d'énergie. Le pays a vu ses émissions par habitant augmenter de 29 % ces sept dernières années et rechigne à appliquer des politiques afin d'éliminer progressivement les combustibles fossiles polluants.

La capitale indienne New Delhi asphyxiée par un brouillard toxique

Avec AFP