À la une de la presse, ce lundi 2 octobre, la mobilisation, dimanche, en Pologne, de centaines de milliers de manifestants réunis contre le gouvernement ultra-conservateur, à 15 jours des législatives. En Slovaquie, l’ex-Premier ministre populiste Robert Fico est en bonne voie pour former un nouveau gouvernement. Le retour du Covid et du vaccin en France. Et deux études recommandant aux patients de s’adresser aux chirurgiennes plutôt qu’aux chirurgiens.
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En Slovaquie, l'ancien Premier ministre Robert Fico est en bonne voie, pour former un nouveau gouvernement. À la une de Pravda, le chef du parti populiste Smer, fort des quelque 23 % obtenus aux élections, déclare qu’il "veut être le (nouveau) Premier ministre". Cette perspective n’enthousiasme pas Dennik. Le quotidien indépendant tente de se convaincre que "ce n’est pas la fin du monde", mais présente tout de même cette victoire des populistes comme une défaite pour "la Slovaquie démocratique". "Fico a gagné. Et malgré 12 années d’un règne criminel, c’est encore lui qui a réussi à convaincre le plus grand nombre d’électeurs que sa vision de la Slovaquie était meilleure que toute autre", regrette le journal. Contraint de démissionner en 2018 après l’assassinat du journaliste Jan Kuciak, qui avait révélé les liens existant entre les milieux mafieux et politique slovaques, Robert Fico a notamment fait campagne sur la fin de l’aide à l’Ukraine, dont la Slovaquie est frontalière – d’où l’annonce, par le journal autrichien Die Presse, que sa victoire électorale se fait "aux dépens de Kiev". Pour le Frankfurter Allgemeine Zeitung, "la victoire de Robert Fico, qui a fait campagne avec des slogans pro-russes, est un avertissement: plus la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine dure longtemps, plus grand est le risque qu’elle s’étende ailleurs".
Également à la une de la presse, la mobilisation, dimanche, en Pologne, de centaines de milliers de manifestants, à 15 jours des législatives. "Le réveil du géant": le journal libéral Gazeta Wyborcza salue la mobilisation d’"un million de cœurs", dans la capitale, Varsovie, pour protester contre la politique du PiS, le parti ultra-conservateur Droit et Justice. Le rassemblement anti-gouvernemental d’hier fait aussi la Une de Fakt. Le tabloïd rapporte que le PiS de Jaroslaw Kaczynski organisait, au même moment, son propre rassemblement dans la ville de Katowice, dans le sud de la Pologne - d’où le titre: "Un pays, deux cœurs", un pays divisé, polarisé, entre conservateurs et libéraux.
A la tête du camp libéral, l’ex-Premier ministre Donald Tusk espère prendre sa revanche. Le Monde précise toutefois que l’ex-président du Conseil européen, est largement perçu comme un "homme du passé", en Pologne, où il a gouverné, pendant 7 ans, à une époque, le tournant des années 2010, où "l’orthodoxie budgétaire était de rigueur, le chômage élevé, les salaires bas et les contrats de travail précaires". "Autant d’éléments, amplifiés par les médias gouvernementaux, qui jouent contre lui et dont Donald Tusk peine à se défaire", selon Le Monde.
De son côté, la presse française revient notamment sur le début de la campagne de vaccination contre le Covid, ici en France, sur fond de hausse des contaminations. Ce nouveau rebond atteste, une fois de plus, de la persistance du virus - ce qui semble décourager La Croix, qui évoque "l’histoire sans fin du Covid". Un état de fait que tente de relativiser Yannick Simonin. Ce virologue rappelle que "dans l’histoire des virus, un seul a été éradiqué: celui de la variole". Selon cet expert, "nous ne pouvons pas éliminer le coronavirus, donc, il va falloir vivre avec. Mais il faut se rassurer, car nous le faisons déjà très bien avec d’autres virus respiratoires".
Les quotidiens français participent au lancement d’Octobre Rose, la campagne annuelle pour sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein et aider la recherche. S’agissant du dépistage, Le Figaro rappelle que depuis presque vingt ans, maintenant, toutes les Françaises de 50 à 74 ans reçoivent, tous les deux ans, une invitation à participer au dépistage organisé du cancer du sein. Le travail de prévention démarre donc réellement à partir de 50 ans, mais le journal se demande pourquoi pas dès 45 ans, comme le recommande la Commission européenne? Voire 40 ans, comme le préconise un groupe d’experts américains? Et pourquoi ne pas poursuivre au-delà de 74 ans? Dans la communauté scientifique, ces questions sont loin d’être tranchées, et le travail de dépistage diffère beaucoup d’un pays européen à l’autre, comme en témoigne une carte montrant les pays les plus en avance dans le domaine du dépistage par mammographie, comme la Finlande, la Suède et le Portugal, et ceux qui sont à la traîne, comme le Pologne, la Slovaquie, la Roumanie et la Bulgarie.
On ne se quitte pas là-dessus. A la rubrique santé, toujours, quoique dans un registre nettement moins dramatique, Le Figaro, toujours, fait état non pas d’une mais de deux études, qui concluent toutes deux que les patients risquent moins de mourir, ou de subir des complications, quand leur chirurgien est une chirurgienne. Plus minutieuses, plus prudentes, plus exigeantes, les femmes seraient à l’origine de moins de complications que leurs homologues masculins. J’ignore entre quelles mains expertes il est passé, mais ce qui est certain, c’est qu’il va mieux, je parle bien sûr du demi de mêlée français Antoine Dupont. Le capitaine des Bleus a rejoint le groupe français retenu pour la Coupe du monde de rugby, samedi soir, avant de participer à un premier entraînement, hier. Le rugbyman est apparu tout sourire malgré un bel œil au beurre noir. "Le visage de l’espoir", selon L’Equipe.
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