
À la une de la presse, ce lundi 24 avril, l’entretien accordé par le président Macron aux lecteurs du Parisien/Aujourd’hui en France, un an jour pour jour après sa réélection. L'appel du chef de la diplomatie européenne en faveur de l'unité de l'UE, pour éviter une "confrontation" entre la Chine et les États-Unis. Le (nouveau) tollé provoqué par la déclaration de l’ambassadeur chinois à Paris, Lu Shaye, sur les pays de l’ex-URSS. Un record en marathon en marche arrière. Et l’espace version X.
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À la une de la presse, l’entretien accordé par le président Emmanuel Macron aux lecteurs du Parisien/Aujourd’hui en France, un an jour pour jour après sa réélection.
La une du journal du lundi 24 avril https://t.co/0b7FCe2C1c pic.twitter.com/eymZI8xLf5
— Le Parisien | la une (@leparisien_une) April 24, 2023Dans cet entretien-fleuve, le président balaie tout une série de sujets, de l’inflation à la santé, en passant par l'immigration, et bien sûr la très impopulaire réforme des retraites. Sur cette question, Emmanuel Macron persiste et signe, et déclare que ce qui lui "importe, c'est que le pays avance", même s'il estime qu'il aurait dû "se mouiller" davantage pour défendre sa réforme. " Plus impopulaire que jamais, le président s'est donné 100 jours pour rebondir", mais "que peut-il réellement faire ?", Emmanuel Macron "peut-il changer ?" : La Dépêche du Midi se demande si le président réussira à se faire entendre "malgré le brouhaha des casseroles". Sur le changement, la réponse est non, d’après l'Opinion, qui évoque un président "inflexible", "déterminé à avancer malgré l’impopularité et l’absence de majorité absolue". D'où le dessin de Kak, montrant le président conduisant un char d'assaut fonçant à-travers les murs. "Il y a d’autres routes, vous savez", dit la Première ministre Élisabeth Borne. "Pas sur ma carte", répond Emmanuel Macron.
"Un an après la réélection de Macron, ça sent le cramé" : d’après Libération, le président "semble naviguer à vue dans une ambiance de crépuscule". Un sentiment partagé par quatre "déçus du macronisme", dont l’ancien patron de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, qui dit n’avoir "jamais vu de si grande rupture avec les syndicats".
Un an après la réélection de Macron : ça sent le cramé. C'est la une de @Libe lundi.
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Même son de cloche du côté de L'Humanité, qui évoque "un air de fin de règne", pour un président représenté en Louis XVI, le roi qui a fini guillotiné par les sans-culottes.
L' Humanité du lundi 24 avril 2023 chez les marchands de journaux et dès ce soir 22h00 sur ordinateur. https://t.co/s4nZf9skga tablettes et smartphones avec nos applis IOS https://t.co/Nwm028Ng9C et Android https://t.co/AzRCWAjIRD #macron pic.twitter.com/Z2TijB6E0H
— L'Humanité (@humanite_fr) April 23, 2023Un an après sa réélection, Emmanuel peut cependant toujours compter sur le soutien d'un quart des Français. La Croix est allé à la rencontre de ces "macronistes malgré tout" - un socle électoral qui "tend à se restreindre aux Français les plus aisés et âgés" et qui continue de voir en Emmanuel Macron "le réformateur audacieux qui les a conquis en 2017".
À la une de La Croix
🟠 Macronistes malgré tout
➡️ La crèche avant l’âge de 1 an, une mauvaise idée ?
➡️ Des désaccords au sein de l’économie sociale et solidaire
➡️ Le phénomène quotidien des dégradations d’églises et de cimetières pic.twitter.com/gXl5ApObjP
Du "brouhaha des casseroles" à la "cacophonie européenne" : dans un entretien au Monde, Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, en appelle à l'unité de l'UE pour éviter une "confrontation" entre la Chine et les États-Unis. À l'occasion de la réunion, ce lundi 24 avril, des ministres des Affaires étrangères européens, il met en garde contre le risque d'une "fragmentation" du système mondial et estime que " quoi qu'on pense de la Chine, (celle-ci) est incontournable sur les grands sujets globaux".
𝗘𝗡𝗧𝗥𝗘𝗧𝗜𝗘𝗡 | Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne : « Le système mondial risque de se fragmenter » | par @Phjacquehttps://t.co/XeBmM0a3f2
— Le Monde (@lemondefr) April 24, 2023Le patron de la diplomatie européenne ne commente pas, en revanche, les propos de Lu Shaye, l’ambassadeur chinois en France, qui a déclaré à la fin de la semaine dernière, que les pays de l’ex-URSS, n’avaient pas de "statut effectif dans le droit international". Ces propos provoquent un tollé. Toujours dans Le Monde, p rès de 80 parlementaires européens appellent la ministre des Affaires étrangères française à ne pas rester sans réponse face à ces "attaques" et à déclarer Lu Shaye "persona non grata". Pour The Wall Street Journal, "l'implication" des propos tenus par l’ambassadeur chinois à Paris est "claire" : "la Russie est justifiée dans sa tentative de conquérir l'Ukraine et peut-être d’autres pays". Et le quotidien américain de pointer du doigt les récentes déclarations d"Emmanuel Macron sur Taïwan : "Qu’attendaient les Français ? M. Macron s’est prosterné devant Xi Jinping. Il a également supplié le président chinois d'user de son influence pour négocier un règlement de la guerre russo-ukrainienne. La Chine a repéré la faille, comme elle le fait toujours et crache maintenant sur les supplications du président français'.
Emmanuel Macron a-t-il regretté ses déclarations? A-t-il envisagé de rétropédaler? Cela, on l’ignore, mais ce qui ne fait pas de doute, c’est que c’est bien un Français qui a battu hier non pas le record du marathon de Londres, mais le record du monde du marathon en marche arrière. Nos confrères de France Info précisent que Guillaume de Lustrac, 29 ans, a terminé sa course en 3 heures et 25 minutes, soit 13 minutes de mieux que le précédent record. Si cette performance vous laisse de marbre, je vous propose de jeter un cil au Times, qui fait état d’une étude ma foi assez étonnante sur le développement du tourisme spatial… et ses conséquences sur les rapports intimes dans l’espace. Que va-t-il se passer lorsque les clients en quête de sensations fortes auront envie de s’envoyer en l’air au sens propre, mais également figuré? D’après l’auteur de cette étude, le sexe dans l’espace soulève beaucoup de questions à la fois biologiques et juridiques, pour l’instant sans réponses. De là à dire que c’est la raison pour laquelle Elon Musk a appelé sa fusée Space X, il n’y a qu’un pas (de tir, bien sûr), que je me garderai de franchir.
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