![Première réunion entre Dubai World et ses créanciers Première réunion entre Dubai World et ses créanciers](/data/posts/2022/07/15/1657870631_Premiere-reunion-entre-Dubai-World-et-ses-creanciers.jpg)
Dubai World, qui avait affolé les marchés en demandant un moratoire sur sa dette le mois dernier, a tenu une première réunion avec ses créanciers. Aucune décision n'a encore été prise en ce qui concerne un rééchelonnement de la dette du conglomérat.
AFP - Le conglomérat public en difficulté Dubai World a tenu lundi une première réunion avec ses créanciers mais n'a pas fait de "propositions spécifiques" sur le rééchelonnement de sa dette de 22 milliards de dollars, a indiqué un porte-parole du groupe.
"Des représentants de Dubai World ont participé à une réunion avec les créditeurs" mais n'ont formulé "aucune proposition spécifique", a déclaré à l'AFP un porte-parole du conglomérat.
Des représentants de quelque 90 créanciers devaient participer à cette première réunion, qui visait notamment à mettre en place un comité de coordination représentant les créditeurs, selon le quotidien The National.
Ce comité devrait regrouper des représentants des quatre banques britanniques HSBC, Royal Bank of Scotland, Standard Chartered et Lloyds, dont l'exposition aux dettes de Dubai World est estimée au total à plus de cinq milliards de dollars, selon le quotidien contrôlé par le gouvernement de l'émirat d'Abou Dhabi.
En tête des créanciers locaux figurent les banques émiraties Abou Dhabi Commercial Bank et Emirates National Bank of Dubai.
Dubai World était représenté par Aidan Birkett de la firme Deloitte, récemment engagé par le gouvernement de Dubaï pour superviser la restructuration de Dubai World.
La réunion marque le début d'un long processus de négociations qui doit porter sur le reste d'une dette totale de 26 milliards de dollars que Dubai World voudrait renégocier avec ses créanciers, après avoir pu honorer une dette de 4,1 milliards de dollars, à la solde de son géant immobilier Nakheel, parvenue à échéance le 14 décembre.
Le règlement de cette dette de Nakheel a été rendu possible grâce à une aide de 10 milliards de dollars apportée in extremis à Dubaï par le gouvernement d'Abou Dhabi, l'émirat le plus riche des sept membres de la fédération des Emirats arabes unis.
L'émirat de Dubaï, confronté à des difficultés financières qui ont porté sa dette publique à quelque 100 milliards de dollars selon l'agence de notation Moody's, avait demandé le 25 novembre un moratoire d'au moins six mois sur une partie de la dette de Dubai World.
La dette de ce conglomérat est estimée à 59 milliards de dollars