
TikTok : accusé, levez-vous ! Après la Commission Européenne, c'est au tour de la Maison Blanche et du gouvernement canadien de recommander à leurs représentants la désinstallation de l'application de partage de vidéos. Si TikTok, qui compte plus d'un milliard d'utilisateurs, promet de ne pas agir sur les ordres de Pékin, la méfiance grandit.
Après la Commission Européenne, la Maison Blanche et Canberra prennent leur distance avec le réseau social chinois TikTok. L'application, utilisée aussi bien par Metallica que Will Smith et Madonna, poserait de sérieuses questions de cybersécurité, si ce n'est de manipulation des esprits. Si l'affaire prend un tour diplomatique, TikTok se défend de son côté de toute ingérence.
Quelle que soit l'issue réservée à ce cyber-bras-de-fer, il sera de plus en plus difficile de se passer de la technologie chinoise. Une étude publiée par l'Australian Strategic Policy Institue, un think tank australien, explique que la Chine a une "avance stupéfiante" dans 37 des 44 technologies critiques et émergentes. Certes, les États-Unis gardent une avancée dans le calcul haute performance et le lancement de satellites, mais Pékin creuse l'écart dans la 5G, la biologie synthétique et les batteries électriques.