Le tribunal a rejeté la requête du prince Bournon-Parme, qui demandait l'interdiction de l'exposition des œuvres de Jeff Koons dans les jardins du château de Versailles. En raison de son succès, cette dernière a même été prolongée.
AFP - L'exposition Jeff Koons à Versailles, qui a été prolongée jusqu'au 4 janvier en raison de son succès et dont l'interdiction, demandée par un Bourbon-Parme, a été refusée mercredi par la justice, présente 17 oeuvres du plasticien américain, dans les appartements royaux et les jardins.
Elle a déjà attiré plus de 500.000 visiteurs (à fin octobre) depuis son ouverture le 10 septembre, ce qui a conduit l'établissement public de Versailles à la prolonger de trois semaines.
Cette exposition constitue une première en France où il n'y avait jamais eu d'exposition consacrée à cet artiste très médiatique. Né en 1955, Jeff Koons est l'un des artistes vivants les plus cotés au monde.
Ex-époux de la Cicciolina, star du porno italien, Koons a créé des oeuvres explicites autour de la "tentation et du désir" dans les années 90. Mais aucune d'elles n'est montrée à Versailles.
"Les oeuvres présentées n'ont rien d'explicitement pornographique. Après on peut toujours en faire une lecture au troisième degré pour certaines d'entre elles", indique-t-on au Château de Versailles.
Parmi les oeuvres critiquées par Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme, il y a "Pink Panther" (1988), où la panthère rose enlace une pin-up blonde, ou encore un bouquet de fleurs en bois polychrome qui peuvent représenter symboliquement des sexes féminins.
Le juge des référés du tribunal administratif de Versailles a rejeté mercredi la requête du prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme qui demandait l'interdiction de l'exposition, estimant que "l'exposition ne portait pas atteinte au respect de la vie privée et familiale des visiteurs de l'exposition et de leurs enfants