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Une militante de l'opposition inculpée de complot

Avec neuf autres militants d'opposition, la directrice de l'ONG "Zimbabwe Peace Project" est inculpée de complot en vue de renverser le gouvernement du président Robert Mugabe. Ils risquent la peine de mort, selon leurs avocats.

Reuters - Une ancienne journaliste et neuf autres militants d'opposition du Zimbabwe ont été inculpés mercredi de complot visant à renverser le gouvernement du président Robert Mugabe.

Jestina Mukoko, directrice de l'ONG "Zimbabwe Peace Project", avait été enlevée par des hommes non identifiés le 3 décembre et la Haute Cour avait ordonné à la police de la retrouver. La police avait affirmé précédemment ne pas détenir Mukoko.

Les inculpés, s'ils sont reconnus coupables, sont passibles de la peine de mort, ont déclaré leurs avocats. Selon le journal gouvernemental Herald, qui cite un communiqué de la police, les opposants sont accusés d'avoir recruté ou tenté de recruter des éléments appelés à suivre un entraînement - au Botswana pour certains - en vue de renverser le gouvernement.

Leur objectif aurait été de "destituer par la force" le gouvernement de Harare pour le remplacer par un cabinet dirigé par Morgan Tsvangirai, chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC). Tsvangirai a menacé de suspendre des pourparlers avec Mugabe sur un hypothétique partage du pouvoir à la suite d'une série d'arrestations de militants. La crise politique du Zimbabwe se superpose à l'effondrement économique du pays.

Le gouvernement de Harare a accusé le Botswana d'entraîner des insurgés en vue de chasser Mugabe du pouvoir. Tout en critiquant sans ménagement le président du Zimbabwe, le Botswana a démenti ces accusations et le président sud-africain Kgalema Motlanthe a dit ne pas y ajouter foi.