![Standard & Poor's abaisse à son tour la note de la Grèce Standard & Poor's abaisse à son tour la note de la Grèce](/data/posts/2022/07/15/1657869952_Standard-Poor-s-abaisse-a-son-tour-la-note-de-la-Grece.jpg)
Après Fitch Ratings, c'est au tour de l'agence Standard & Poor's d'abaisser la note à long terme de la Grèce, estimant que les mesures budgétaires annoncées par le gouvernement Papandréou ne permettront pas une réduction "soutenable" de la dette.
REUTERS - L'agence Standard & Poor's a abaissé mercredi la note de la Grèce d'un échelon et averti qu'elle pourrait aller plus loin encore si le gouvernement ne parvenait pas à réunir les soutiens politiques nécessaires à l'assainissement des finances publiques.
La décision de S&P intervient huit jours après la dégradation de la note de Fitch Ratings, qui a ravivé les préoccupations des investisseurs sur la situation budgétaire de l'ensemble de la zone euro.
Dans un communiqué, S&P explique avoir décidé de ramener la note souveraine long terme de la Grèce de "A-" à "BBB+" parce qu'elle juge que les mesures budgétaires annoncées récemment par Athènes ne permettront probablement pas une réduction "soutenable" du fardeau de la dette publique.
"Nous pensons que les efforts du gouvernement pour réformer
les finances publiques sont confrontés à des obstacles intérieurs qui pourraient nécessiter des efforts soutenus pendant un certain nombre d'années pour les surmonter", ajoute S&P.
La note BBB+ demeure sous surveillance négative, ce qui implique qu'elle peut être abaissée à court ou moyen terme.
S&P estime que le déficit public grec devrait être supérieur à 10% cette année et l'an prochain et que la dette publique atteindra 126% du produit intérieur brut (PIB) en 2010 et 138% environ en 2012.
L'euro a peu réagi à l'annonce de Standard & Poor's, qui était largement anticipée par les marchés financiers.
Interrogé sur la décision de l'agence par la chaîne de télévision CNBC, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a répondu: "Il est extrêmement important que la Grèce mette en oeuvre maintenant les mesures annoncées".
Pour Jonathan Loynes, chef économiste Europe de l'institut Capital Economics, l'abaissement de la note souveraine grecque par S&P "va accroître les craintes que les banques grecques ne soient plus en mesure d'utiliser les obligations de l'Etat comme collatéral pour obtenir des fonds auprès de la BCE quand les règles de la Banque seront à nouveau durcies dans un an".
Même s'il est peu probable que la BCE cesse de soutenir les banques helléniques, la baisse de la note accroît la pression qui s'exerce déjà sur Athènes en faveur d'un collectif budgétaire l'an prochain, a ajouté Jonathan Loynes.