logo

Audio 07:02

À la une de la presse, ce lundi 9 janvier, l'invasion, hier, des lieux de pouvoir de Brasilia, la capitale brésilienne, par des partisans de l'ancien président Jair Bolsonaro, une semaine après l’investiture de son successeur, Lula. Une attaque qui déclenche une condamnation générale. Le tollé provoqué par les propos du président de la Fédération française de football (FFF) sur Zinedine Zidane. Et les confessions à répétition du prince Harry au Royaume-Uni.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également en devenant fan de notre page Facebook

À la une de la presse, l’invasion, dimanche 8 janvier, des lieux de pouvoir de Brasilia, la capitale brésilienne, par des partisans de l'ancien président Jair Bolsonaro, une semaine après l'investiture de son successeur, Lula.

Si les forces de l'ordre fédérales semblent avoir repris le contrôle de la situation, ces dernières heures, le Brésil est sous le choc face à ce que le journal Estado de Sao Paulo qualifie d'"attaque contre la démocratie". Une attaque qui laisse dans son sillage des lieux totalement dévastés, les fenêtres des bureaux du palais présidentiel brisées, le mobilier du Congrès détruit, et les fauteuils de la Cour suprême renversés, par des individus habillés aux couleurs du drapeau brésilien.

CAPA | Ataque à democracia: golpistas invadem e quebram sedes dos Poderes https://t.co/JX4KhwflYo pic.twitter.com/9nv6Ibho4C

— Estadão 🗞️ (@Estadao) January 9, 2023

O Dia, quotidien de Rio de Janeiro, évoque des actes de "vandalisme" commis par des "bolsonaristes radicaux", auxquels le président Lula a promis de répliquer en faisant arrêter les auteurs de ces saccages, mais également les groupes qui les ont financés. "Nous allons trouver qui ils sont, et les traduire en justice", a réagi le chef de l'État.

A Folha de Sao Paulo, le grand quotidien de la capitale économique, accuse, lui, les autorités et les forces de l'ordre locales, d'avoir "facilité l’action des extrémistes par leur inaction" et fait état de près de 300 personnes arrêtées pour "actes de vandalisme".

Bom dia, esta é a capa da #folha desta segunda (9). Acesse https://t.co/OUrEFevL3e para ler mais. #fsp #folhadespaulo #capadodia pic.twitter.com/GwUmabwh44

— Folha de S.Paulo (@folha) January 9, 2023

Le saccage des lieux de pouvoir à Brasilia fait également à la une, ce matin, de plusieurs quotidiens à-travers le monde, notamment le quotidien italien La Stampa qui voit le Brésil "pris d’assaut" et contaminé à son tour par "le virus du trumpisme".

L'attaque de Brasilia déclenche une condamnation unanime. O Globo, journal de Rio, demande à l'État de "punir les terroristes et de jeter en prison les auteurs de cette tentative de coup d'État", tout en expliquant que l'intervention des forces fédérales demandée par Lula - une décision "justifiée" selon le journal face à de telles violences - doit rester ponctuelle et limitée", faute de quoi leur intervention "ne servira qu'à enflammer encore plus les esprits et à aggraver une situation politique dont la complexité est devenue le plus grand défi du gouvernement nouvellement élu". "La démocratie est, par définition, la coexistence d'opinions divergentes et la plupart des électeurs de Bolsonaro ne s'identifient pas au terrorisme observé ce dimanche", assure le journal.

Bom dia! Confira a capa da edição desta segunda-feira. pic.twitter.com/lQodf2NStr

— Jornal O Globo (@JornalOGlobo) January 9, 2023

A Folha de São Paulo demande à ce que "la bande d’imbéciles" qui ont attaqué les lieux de pouvoir de Brasilia soient "punis conformément à la loi" et soutient, lui aussi, que les protestataires "ne représentent qu’eux-mêmes et, tout au plus, un ex-président, Jair Bolsonaro, qui s’est tranquillement enfui à l'étranger". "Ce qu’ont fait les fauteurs de trouble à Brasilia, aussi pathétiques soient-ils, est extrêmement grave", condamne le quotidien, qui demande au gouvernement de "prouver aux Brésiliens que la normalité démocratique est, et sera, préservée, malgré les grognements de minorités en colère imitant les vaincus du Capitole américain". Mais il lui demande aussi de ne pas perdre de vue le fait que "le Brésil a des problèmes plus importants à affronter".

L'attaque de Brasilia est également condamnée par les dessinateurs de presse, notamment le Brésilien Thiago Lucas, qui voit la démocratie brésilienne jetée à terre par les bolsonaristes. L’Italien Emanuel del Rosso les compare lui, aux assaillants du Capitole aux supporters de l’ex-président américain Donald Trump. Les protestataires provoquent la colère du Christ rédempteur de Rio, dont les poings se sont refermés. Deux dessins publiés par le site Cartoon Movement.

Attack on Brazilian democracy. Today's cartoon by Thiago Lucas. More cartoons: https://t.co/Oj6r8LQzys#Bolsonaro #Brazil #democracy pic.twitter.com/l6wDO85WYr

— Cartoon Movement (@cartoonmovement) January 9, 2023

À la une de la presse, également, française, cette fois, le tollé déclenché par le président de la Fédération française de football, qui a déclaré, hier, n'en avoir "rien à secouer" de l’éventualité que Zinedine Zidane devienne sélectionneur des Bleus. En s’attaquant au champion du monde 98, équivalent d’un trésor national, Noël Le Graët provoque l'indignation générale. Kylian Mbappé et la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera lui ont notamment demandé de présenter ses excuses à la légende Zidane. L'Équipe dénonce les propos "inexcusables" et "méprisants" du président de la FFF, cité dans le texte à la une : "Si Zidane a tenté de me joindre ? Certainement pas, je ne l'aurais même pas pris au téléphone".

Inacceptable !

La une du journal L'Équipe de ce lundi 9 janvier
Lire l'édito de Vincent Duluc > https://t.co/TydVxVkjpx pic.twitter.com/EMQn7mbm9o

— L'ÉQUIPE (@lequipe) January 8, 2023

Noël Le Graët, "le naufrage de trop" : pour le magazine So Foot, qui évoque le "tremblement de terre" provoqué par ses propos "puérils", le patron de la FFF a réussi à "rassembler les Français derrière une envie commune : la fin de la mascarade à la tête de la Fédération". Pour Le Figaro, la messe est dite et Noël Le Graët a "signé sa démission". "Le Graët, dans la foulée de la prolongation de Didier Deschamps (à la tête des Bleus), peut avoir voulu le défendre, alors que certains réclamaient du changement à cor et à cri. Mais pas comme ça, dans ces termes, en marquant l'équivalent d'un quadruplé contre son camp", cingle le journal.

D'un crime de lèse-majesté à l'autre : au Royaume-Uni, les confessions à répétition du prince Harry continuent d'enflammer la presse. Dans une interview diffusée hier, le fils cadet du roi Charles III s'est de livré à de nouvelles confidences sur la vie de la famille royale, tout en assurant ne pas vouloir "blesser" ou "nuire" à son entourage. Une attitude qui laisse sceptique le gratuit Metro, qui voit le roi Charles très embarrassé par les confessions à répétition de son numéro 2, le "spare", au moment-même où il se retrouve confronté à une tâche pour le moins compliquée : succéder à sa mère, la très populaire Elizabeth II.

Au cœur de ces nouvelles révélations, encore et toujours, la femme par qui le scandale est arrivé, selon The Daily Telegraph : l'épouse de Harry, l'actrice américaine Meghan Markle, maltraitée selon Harry, par son frère, William, et par sa belle-sœur, l’impavide Kate Middleton. Rien de nouveau sous la pluie britannique, me direz-vous, sauf que cette fois, le prince Harry nie avoir accusé sa famille de racisme envers son épouse. Des propos cités à la une du Sun, qui n'en loupe pas une miette, bien évidemment. Vendre ou ne pas vendre de tabloïds, telle est la question, of course.

Tomorrow's front page: Harry sensationally says he and Meghan never accused Royals of being racist despite bombshell claim over Archie’s skin https://t.co/PVIGFU5GwZ pic.twitter.com/xrIAhf50Xf

— The Sun (@TheSun) January 8, 2023

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.