logo

Manuel Zelaya refuse le statut de réfugié politique au Mexique

Le président déchu ne quittera finalement pas Tegucigalpa pour le Mexique. Zelaya refuse d'accepter le statut de réfugié politique car il ne pourrait alors plus revenir au pouvoir au Honduras. Il souhaiterait se rendre à Mexico en tant qu'"invité".

REUTERS - Les discussions mercredi entre le président hondurien déchu Manuel Zelaya et le nouveau gouvernement du pays sur son départ pour le Mexique ont achoppé sur la question de l'asile.

Si l'ancien président de gauche, réfugié depuis près de trois mois dans l'ambassade de Brésil à Tegucigalpa, quitte le pays, il ne pourra plus revenir au pouvoir. Ce qui constituera une victoire pour les auteurs du coup d'Etat qui l'a renversé en juin.

Un homme politique proche de Manuel Zelaya, a déclaré que le président déchu quitterait le pays mercredi, tandis qu'on confirmait auprès du gouvernement mexicain qu'il arriverait mercredi au Mexique.

Mais les négociations autour du départ de Manuel Zelaya se sont enlisées sur la question de savoir s'il accepterait l'asile politique au Mexique.

"C'est interrompu dans les circonstances actuelles", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Carlos Lopez à la télévision hondurienne.

Zelaya refuse l'asile. Il préfère un statut moins contraignant qui lui permettrait d'agir plus librement pour son retour, a déclaré le président nigaraguayen Daniel Ortega.

Il a déclaré à la radio hondurienne qu'il voulait se rendre au Mexique en tant qu'invité mais que ce n'était "en aucune façon une demande d'asile ou une demande de renoncement au poste que j'occupe."  Zelaya a été éjecté en pyjama de son domicile par l'armée le 28 juin, ce qui a déclenché une crise politique en Amérique centrale.

Le président s'est ensuite réfugié à l'ambassade du Brésil et s'est mis à faire campagne, par voie de presse notamment, pour son retour au pouvoir.

Il a subi un sérieux revers la semaine dernière avec le vote par le Congrès hondurien d'une interdiction de terminer son mandat. Ce fut aussi un échec pour les Etats-Unis qui tentaient de négocier un accord et de réinstaller Zelaya dans ses fonctions.

L'ancien président de gauche a suscité l'hostilité de l'élite hondurienne en faisant alliance avec le président vénézuélien Hugo Chavez et en laissant entendre qu'il voulait modifier la constitution pour pouvoir être réélu.

Les Honduriens se sont choisis un nouveau président, Porfirio Lobo, lors d'élections fin novembre mais de nombreux pays n'ont pas pour l'instant reconnu ce vote bien qu'il ait été prévu longtemps avant le coup d'Etat.