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Les forces ukrainiennes ont lancé une contre-offensive dans le Sud, destinée à repousser les troupes russes de l'autre côté du fleuve Dniepr et à reprendre la ville occupée de Kherson, ont annoncé lundi les autorités locales. Le patron de l'Agence internationale pour l'énergie atomique, Rafael Grossi, a tweeté lundi matin qu'une équipe était en route pour la centrale nucléaire de Zaporijjia. Voici le fil du 29 août.

  • 3 h 54 : frappes sur la ville de Zaporijjia

Le gouverneur de la région de Zaporijjia (sud) Oleksandre Staroukh a fait savoir mardi à l'aube que la Russie avait lancé une attaque avec des missiles contre la ville éponyme. "D'après les premières informations, il n'y a aucune victime. Jusqu'à présent, aucun dégât important sur les infrastructures n'a été repéré", a-t-il indiqué. C'est dans cette région que des experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique sont attendus.

  • 3 h 07 : la situation reste "tendue" dans le Sud

Dans la nuit de lundi à mardi, le commandement "Sud" de l'armée ukrainienne a indiqué sur Facebook que la situation restait "tendue" dans sa zone d'action, soulignant que "l'ennemi a attaqué nos positions à cinq reprises, mais toutes ont été un échec".

Il a par ailleurs évoqué un "bombardement massif en journée" de Mikolaïv par les Russes avec seize missiles anti-aériens S-300 qui ont provoqué des dégâts "importants" notamment sur des bâtiments d'habitation et des infrastructures de transport. Deux civils ont été tués et 24 blessés, selon cette source.

Deux missiles sont tombés dans la soirée dans la région de Bachtansky, endommageant des maisons mais aucune victime n'a été signalée à ce stade, a-t-elle ajouté. Toutes ces informations étaient invérifiables de sources indépendantes.

  • 23 h 22 : le Kremlin a du mal à renforcer les effectifs de l'armée russe, selon Washington

L'armée russe a du mal à recruter en plein conflit avec l'Ukraine, allant chercher des volontaires jusque dans les prisons, au point que les nouveaux enrôlés sont souvent "vieux, mal en point et peu entraînés", a affirmé lundi une haute responsable du Pentagone.

Le président russe Vladimir Poutine a ordonné la semaine dernière d'augmenter les effectifs de l'armée russe de 10 %, soit quelque 137 000 soldats d'ici janvier 2023. Mais "il est peu probable que cet effort soit couronné de succès", a déclaré à la presse cette responsable ayant requis l'anonymat, expliquant que l'armée russe a historiquement du mal à atteindre ses objectifs de recrutement.

  • 23 h 14 : les forces ukrainiennes affirment avoir percé les lignes russes sur plusieurs secteurs

Les forces ukrainiennes ont percé les défenses russes en plusieurs points de la ligne de front près de la ville de Kherson dans le cadre de la contre-offensive lancée pour reprendre les territoires conquis depuis le début de la guerre, a déclaré lundi un conseiller du président Zelensky.

Dans une interview vidéo diffusée sur Youtube, Oleksi Arestovych a également déclaré que les troupes ukrainiennes bombardaient les ferries utilisés par Moscou pour approvisionner une partie du territoire occupé par la Russie sur la rive ouest du Dniepr, dans la région de Kherson.

  • 20 h 16 : un ancien député ukrainien devenu allié des russes tué à son domicile

Un ancien député ukrainien pro-Zelensky, Alexeï Kovalev, passé du côté des forces d'occupation russes dans la région de Kherson, a été tué par balles, ont indiqué les enquêteurs russes.

"Le chef adjoint de l'administration militaire et civile de la région de Kherson, en charge des questions agricoles, Alexeï Kovalev, est mort après avoir été blessé par balles", a indiqué le Comité d'enquête russe sur son compte Telegram.

"L'attaque a été menée à son domicile, le 28 août. Une jeune femme qui vivait avec le défunt a également été victime des malfaiteurs", a ajouté le Comité, chargé en Russie des principales affaires criminelles, sans fournir plus de détails.

Ces derniers mois, plusieurs fonctionnaires nommés par les Russes dans les territoires ukrainiens qu'ils ont conquis ont été blessés ou tués lors d'attentats.

  • 19 h 43 : la Russie affirme avoir infligé de "lourdes pertes" à l'Ukraine dans les régions de Kherson et Mykolaïv

L'armée russe a affirmé avoir repoussé des "tentatives d'offensive" ukrainiennes dans les régions de Kherson et Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, tout en assurant avoir infligé "de lourdes pertes" aux forces de Kiev.

"Pendant la journée, sur ordre direct du (président ukrainien) Volodymyr Zelensky, les troupes ukrainiennes ont mené une tentative d'offensive dans trois directions, dans les régions de Mykolaïv et Kherson", a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué. "Cette nouvelle tentative d'opérations offensives de l'ennemi a lamentablement échoué", a-t-il assuré.

Selon le ministère, "les unités de l'armée ukrainienne ont subi de lourdes pertes du fait d'une défense active des troupes russes". 

  • 17 h 05 : la bataille pour la reconquête de Kherson, contrôlée par les russes

Pour mener leur contre-offensive, les ukrainiens s'appuient sur de nouveaux systèmes d'armement ainsi que sur le "travail de sape" contre des infrastructures stratégiques pour les russes, explique le chroniqueur international de France 24 Baptiste Fallevoz.

L'armée ukrainienne annonce avoir déclenché une offensive sur le front Sud
  • 15 h 25 : Zelensky réclame des sanctions contre Rosatom pour son "chantage" nucléaire

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé des sanctions contre le groupe russe Rosatom pour son "chantage aux radiations" à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia occupée par l'armée russe.

"Ce n'est pas normal qu'il n'y ait toujours pas de sanctions contre Rosatom pour ce chantage aux radiations à la centrale nucléaire de Zaporijjia", a déclaré Volodymyr Zelensky, lors d'une intervention vidéo dans le cadre d'une conférence sur l'énergie à Stavanger (sud-ouest de la Norvège).

  • 14 h 15 : "Il faut un arrêt des combats total pour que les experts puissent arriver jusqu’à la centrale de Zaporijjia"

Sur France 24, Emmanuelle Galichet, spécialiste en sciences et technologie nucléaire, rappelle la difficulté d’une telle mission, précisant que "l’AIEA n’est jamais allée inspecter un site nucléaire en zone de guerre". "Il faut un arrêt des combats total pour que les experts puissent arriver jusqu’à la centrale" ajoute-t-elle.

L'armée ukrainienne annonce avoir déclenché une offensive sur le front Sud
  • 13 h 15 : l'armée ukrainienne dit avoir déclenché une offensive sur le front Sud

L'Ukraine a lancé une contre-offensive dans le sud de son territoire face à l'armée russe, a annoncé le commandement des forces ukrainiennes dans cette région. "Aujourd'hui, nous avons commencé des actions offensives dans plusieurs directions, notamment dans la région de Kherson", a déclaré la porte-parole du commandement militaire Sud, Natalia Houmeniouk, cité par le média public Suspilne. Au moins dix dépôts de munitions russes y auraient été détruits la semaine passée.

  • 13 h 10 : l'UE étudie une suspension de l'accord sur les visas avec la Russie

Les ministres européens des Affaires étrangères, qui doivent se réunir mardi et mercredi à Prague, vont étudier une suspension totale de l'accord de 2007 entre Moscou et l'UE prévoyant des facilités de délivrance de visas de courts séjours aux ressortissants russes, a indiqué à l'AFP un diplomate européen.

La République tchèque, qui occupe la présidence tournante de l'UE, espère un accord des Vingt-Sept pour mettre en œuvre d'ici octobre cette suspension que réclamait la Finlande, frontalière de la Russie, selon la même source. Après l'invasion de l'Ukraine, l'UE avait suspendu cet accord pour certaines catégories liées au régime mais Kiev voudrait que les Européens ferment complètement la porte aux touristes russes.

  • 12 h 03 : le Kremlin appelle à faire "pression" sur l'Ukraine pour réduire la tension autour de Zaporijjia

Moscou a appelé la communauté internationale à faire "pression" sur les forces ukrainiennes pour réduire la tension autour de la centrale de Zaporijjia, que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de bombarder.

"Tous les pays ont l'obligation de faire pression sur la partie ukrainienne pour qu'elle cesse de mettre en danger le continent européen en bombardant la centrale nucléaire de Zaporijjia et les zones adjacentes", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il a qualifié par ailleurs de "nécessaire" la mission d'inspection de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) attendue cette semaine.

  • 10 h 55 : la Russie favorable à la mission de l'AIEA à Zaporijjia

Le représentant permanent de la Russie auprès des Organisations internationales et des Nations unies à Vienne, Mikhail Ulyanov, a déclaré que Moscou était favorable à la mission de l'Agence internationale pour l'énergie atomique prévue cette semaine sur le site de la centrale nucléaire de Zaporijjia, selon l'agence de presse russe RIA Novosti.

  • 10 h 07 : le G7 exige le libre accès de l'AIEA la centrale de Zaporijjia

Les pays du G7, "profondément préoccupés" par les risques d'accident nucléaire dans la centrale ukrainienne de Zaporijjia, ont demandé la garantie de l'accès "en toute liberté" du personnel de l'AIEA à cette centrale.

"Nous soulignons que toute tentative de la Russie de déconnecter la centrale du réseau électrique ukrainien serait inacceptable", prévient en outre dans une déclaration le groupe des directeurs du G7 sur la non-prolifération, soulignant que la centrale nucléaire ne devait "pas être utilisée pour des activités militaires ou le stockage de matériel militaire".

  • 8 h 50 : "La mission de l'AIEA fera un état des lieux de la centrale nucléaire de Zaporijjia"

L'armée ukrainienne annonce avoir déclenché une offensive sur le front Sud
  • 6 h 25 : une équipe de l’AIEA en route vers la centrale nucléaire de Zaporijjia

Le patron de l'Agence internationale pour l'énergie atomique, Rafael Grossi, a tweeté lundi matin qu'une équipe était en route pour la centrale nucléaire de Zaporijjia.

"Le jour est venu, la mission de l'AIEA vers Zaporijjia est désormais en route. Nous devons protéger la sécurité de l'Ukraine et de la plus grande centrale d'Europe", a écrit Rafael Grossi sur Twitter, précisant que la mission arriverait sur place "plus tard cette semaine".

The day has come, @IAEAorg's Support and Assistance Mission to #Zaporizhzhya (ISAMZ) is now on its way. We must protect the safety and security of #Ukraine’s and Europe’s biggest nuclear facility. Proud to lead this mission which will be in #ZNPP later this week. pic.twitter.com/tyVY7l4SrM

— Rafael MarianoGrossi (@rafaelmgrossi) August 29, 2022

Avec AFP