Les villes de Nikopol et de Marhanets, situées à quelques kilomètres de la centrale de Zaporijjia, ont été ciblées par des obus russes samedi après-midi et dans la soirée, selon le maire de Nikopol. L'inquiétude grandit dans la zone, alors que le site de la centrale nucléaire a été de nouveau frappé samedi. La Russie et l'Ukraine continuent de se rejeter la responsabilité de ces bombardements. Voici le fil du 28 août.
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23 h 14 : Josep Borrell opposé à l'interdiction de visas pour les Russes
Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, qui se réuniront cette semaine à Prague, ne parviendront probablement pas à l'unanimité sur la question d'une interdiction de visa à tous les ressortissants russes en raison de la guerre en Ukraine, a estimé dimanche le porte-parole de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Interrogé par la chaîne de télévision autrichienne ORF TV, le Haut Représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, qui préside les réunions des ministres européens des Affaires étrangères, dont celle de mardi et mercredi, s'est dit personnellement opposé à cette idée, défendue notamment par la Pologne et les pays baltes.
"Je ne crois pas que couper les liens avec la population civile russe sera utile, et je ne crois pas que cette idée obtiendra l'unanimité requise", a-t-il dit. "Je crois que nous devons revoir la manière dont certains Russes obtiennent un visa. Nous devons être plus sélectifs. Mais je ne suis pas favorable à l'arrêt de délivrance des visas pour tous les Russes."
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17 h 58 : "Le risque de catastrophe nucléaire est réel"
Interrogé sur l'antenne de France 24, Mycle Schneider, analyste indépendant en énergie et politique nucléaire au Canada, affirme que "le risque de catastrophe nucléaire [à la centrale de Zaporijjia NDLR] est réel."
La centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, a été prise par les troupes russes début mars, peu après le lancement de l'invasion le 24 février, et se trouve près de la ligne de front dans le sud. Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de procéder à des bombardements à proximité du complexe, et de mettre ainsi la centrale en péril.
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11 h 21 : les autorités ukrainiennes ont distribué de l’iode aux habitants de Zaporijjia
Le risque de fuites radioactives à la centrale nucléaire de Zaporijjia, ciblée par des frappes ces deux derniers jours, inquiète les habitants de la région.
Le gouverneur de la région, Oleksandr Starukh, a déclaré à la télévision ukrainienne que les habitants étaient tenus informés des modalités de prise d’iode en cas de fuites radioactives.
La mairie de Zaporijjia avait indiqué samedi distribuer depuis le 23 août des comprimés d'iode aux habitants dans un rayon de 50 km autour de la centrale, conformément aux instructions du ministère de la Santé, tout en soulignant qu'aucune anomalie n'avait été détectée pour l'instant et que l'iode ne devait être pris qu'en cas d'alerte aux radiations.
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9 h 52 : à Kherson, les forces ukrainiennes ont visé des ponts menant à la zone occupée par les Russes
Le commandement sud de l'Ukraine a affirmé dimanche matin que des attaques d'artillerie et de missiles dans la région de Kherson ont tué 35 Russes et détruit un obusier, un canon d'artillerie et neuf véhicules, dont certains blindés. "Deux dépôts de munitions et un point de ravitaillement ont également été détruits", d'après les forces ukrainiennes.
Vladimir Leontyev, le chef de la région de Kherson nommé par les Russes, avait déclaré samedi à l'agence de presse russe Tass que les forces ukrainiennes avaient à nouveau bombardé le pont Kakhovsky situé sur un barrage hydroélectrique.
À Kherson, première ville de taille capturée par la Russie après le lancement de l'invasion il y a six mois, la stratégie ukrainienne s'est concentrée sur la destruction de quatre ponts que les forces russes doivent tenir pour approvisionner la zone.
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7 h 25 : face à la centrale de Zaporijjia, les villes de Nikopol et Marhanets touchée par des obus
Sur la rive opposée de la centrale de Zaporijjia, les villes de Nikopol et de Marhanets ont été bombardées samedi après-midi et dans la soirée, a déclaré le maire de Nikopol, Evhen Evtouchenko, sur Telegram.
Ces deux villes, encore aux mains des Ukrainiens, sont situées chacune à dix kilomètres de la centrale, de l'autre côté du fleuve Dniepr. Samedi, le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konashenkov, a déclaré que les forces ukrainiennes avaient tiré sur la centrale nucléaire depuis cette même ville de Marhanets. Au cours de la journée écoulée, 17 obus ukrainiens ont touché la centrale, dont quatre ont touché le toit d'un bâtiment qui stocke le combustible nucléaire, a-t-il déclaré.
Ukrainiens et Russes se rejettent la responsabilité des frappes sur la centrale de Zaporijjia, dont le site a été ciblé par de nouveaux bombardements vendredi et samedi.
Avec AFP et Reuters