À la une de la presse, ce mardi 7 juin, l'avenir politique du Premier ministre britannique Boris Johnson en "mode survie", l'anniversaire d'une plus célèbres photographies de guerre du XXe siècle et la querelle européenne sur fond de guerre en Ukraine.
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La presse britannique revient longuement sur la motion de défiance qui a visé Boris Johnson, lundi 6 juin. Si le Premier ministre britannique en est sorti vainqueur, ce vote fragilise l'avenir politique du conservateur. The Times le dépeint comme un "vainqueur blessé", avec à la une le visage grave de Boris Johnson. Pourquoi blessé ? Parce qu’il ne doit sa survie politique au scandale du Partygate qu'à une courte majorité (211 pour et 148 voix contre). "Le désaveu est total", écrit le quotidien conservateur. Pour The Daily Mirror, "la fête est finie", allusion aux fêtes interdites auxquelles a participé le Premier ministre en plein confinement.
The party is over for Boris Johnson, but who could replace him as Prime Minister?https://t.co/pOTYja9rkI pic.twitter.com/lsOJR8UMHe
— The Mirror (@DailyMirror) June 7, 2022The Guardian se veut plus piquant et parle d’une "humiliation". Le quotidien classé à gauche ne s’est jamais montré tendre envers Boris Johnson. Tout comme The Independent qui pose cette question : "jusqu’à quand Boris Johnson va-t-il tenir" ? Le quotidien, très critique envers l’action gouvernementale, ne digère pas que le Premier ministre "s’accroche au pouvoir", en dépit de toutes les polémiques qui ont entaché son mandat depuis qu'il est au 10 Downing Street.
Pour le quotidien américain The Washington Post, "la question n’est plus de savoir s’il va partir mais quand" ? Fin 2018, Theresa May remportait un vote de confiance avec 63 % des voix. Avant elle, Margaret Thatcher, idole des conservateurs, sortait vainqueur d'un vote similaire avec 54 %. Mais à chaque fois, les deux femmes ont démissionné car elles étaient trop fragilisées au sein de leur parti. "Est-ce que c'est ce qui attend Boris Johnson ?" s’interroge le journal.
Comment une photo s’inscrit-elle dans la mémoire collective? C’est la question que se pose The Conversation sur l’une plus célèbres photos de guerre du XXe siècle. Intitulée "Accidental Napalm", elle montre des enfants vietnamiens, apeurés, fuyant l'attaque au napalm de leur village. Au centre la photo se trouve une jeune fillette, complètement nue, âgée de 9 ans. Sa détresse deviendra le symbole des horreurs de la guerre du Vietnam, rapidement affichée en une des journaux du monde entier. Cet anniversaire est aussi l’occasion, pour la jeune fille, âgée, aujourd'hui, de 60 ans, de revenir sur ce lourd héritage. Kim Phúc, qui vit aux États-Unis, a beaucoup témoigné dans des livres et des documentaires sur ce jour de juin 1972, qui a changé sa vie. "Le napalm vous colle, à la peau [...] provoquant des brûlures et des douleurs horribles qui durent toute une vie", raconte-t-elle au New York Times.
In Opinion
"Photographs, by definition, capture a moment in time. But the surviving people in these photographs, especially the children, must somehow go on," writes Kim Phuc Phan Thi in a guest essay about the image of her burned by napalm as a child. https://t.co/YNvGUGHR4K
Elle raconte aussi l’histoire de l'auteur de cette image, le photographe Nick Ut, qui lui a sauvé la vie en la prenant en charge, juste après avoir pris la photo. Ce cliché lui aussi permis d’obtenir les soins médicaux nécessaires pour traiter ses brûlures. Aujourd'hui, une partie de son corps porte encore les stigmates du napalm. Si elle aspire à une vie loin des médias, elle reconnaît le pouvoir de cette photo, devenue le symbole des horreurs d’une guerre, et l'importance de témoigner.
Ce témoignage fait écho à la guerre en Ukraine qui a débuté en février. Une inquiétude demeure sur le plan diplomatique, celle d’une désunion des pays membres de l'Union européenne. Les propos d'Emmanuel Macron, dans la presse régionale, sur son appel à ne pas "humilier la Russie", ont fait beaucoup réagir. La dernière en date vient de la Première ministre estonienne, Kaja Kallas, dans The Guardian. "Trouver à tout prix une solution diplomatique pour un pays coupable de crimes de guerre n’est pas une issue possible", dit-elle. "Nous avons déjà fait cette erreur avec la Géorgie et la Crimée, on ne peut pas recommencer", ajoute-t-elle.
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