Si l'artiste-robot Ai-Da a récemment déclamé un poème inspiré de l'œuvre de Dante, Roboy, lui, sait faire du vélo et peut se doter d'un nez artificiel. De son côté, Elon Musk promet un automate qui, dès 2022, doit nous débarrasser de tâches ingrates. Va-t-on devoir établir un guide de survie alors que les robots humanoïdes s'invitent de plus en plus dans notre quotidien ?
Connaissez-vous Ai-Da ? Cette artiste-robot, dont le nom est un clin d'œil à Ada Lovelace, la fille de Lord Byron à l'origine d'un des premiers programmes informatiques, a impressionné le monde entier par ses talents de dessinatrice et de peintre. Or, elle est également capable d'inventer ses propres poèmes, comme elle l'a récemment montré à l’université d'Oxford. D’après ses créateurs, elle pourrait même générer 20 000 mots toutes les dix secondes. Elle a récemment rendu hommage à Dante, en s'inspirant des œuvres de l'écrivain et poète florentin disparu il y a 700 ans.
Imaginé par l'entreprise britannique Engineered Arts, un autre robot humanoïde, Ameca, ne laisse personne indifférent. "Ce robot nous inquiète et nous attire parce qu'il nous ressemble beaucoup", analyse Laurence Devillers, professeure en intelligence artificielle à Sorbonne Université et au LISN-CNRS (Saclay). Le fabricant britannique est à l'origine d'un autre robot, appelé Mesmer, qui mime avec une facilité déconcertante le mouvement de nos yeux. Mais il y a encore plus touche-à-tout. Imaginé par l’université technique de Munich, Roboy sait, lui, faire du vélo, vendre des glaces ou encore jouer du xylophone. Les chercheurs aimeraient lui transmettre un nez artificiel, qui lui permettrait de reconnaître... le cépage d'un vin.
Alors qu'Elon Musk a prévu de lancer l'an prochain son propre robot humanoïde, le Tesla Bot – d'une hauteur de 1,73 m et capable de marcher à 8 km/h –, faut-il établir un guide de survie à l'ère des robots ? Débat dans #Tech24.