À la une de la presse, jeudi 4 novembre, un rapport de l’ONU sur "l’extrême brutalité" du conflit entre les rebelles tigréens et le pouvoir central éthiopien. Un premier revers électoral d’ampleur pour le président américain Joe Biden. La dernière visite de la chancelière allemande Angela Merkel en France. Et le retour tant attendu de "la bise"... ou presque.
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À la Une de la presse, la confirmation, par l’ONU, de "l’extrême brutalité" du conflit entre le pouvoir central éthiopien et les rebelles du Tigré.
Alors que ce conflit à huis clos entre dans sa deuxième année, les rebelles tigréens menacent à présent Addis Abeba, où une veillée a eu lieu, mercredi soir, pour commémorer le début des hostilités. Le Premier ministre Abiy Ahmed a décrété l’état d’urgence dans tout le pays et promet de défendre la capitale éthiopienne "par le sang". Le Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU, cité par The New York Times, évoque, lui, des exactions "commises par les deux camps": des bombardements indiscriminés, des viols collectifs, des tortures, des attaques contre des réfugiés et des déplacements forcés. Un "désastre" dans lequel le quotidien français La Croix attribue une "responsabilité écrasante" à l’ancien prix Nobel de la paix de 2019 Abiy Ahmed, qui a cherché à "mettre au pas le Tigré" et ainsi "non seulement allumé la mèche de la guerre mais (également) conclu une alliance de revers avec le voisin érythréen, dont l’armée a commis de terribles exactions". La Croix souligne aussi l’implication, dans ce conflit, des États-Unis, qui ont envoyé un émissaire sur place, pour "appeler à une solution pacifique".
Les États-Unis ont assuré que la frappe américaine qui a tué dix civils afghans, en août dernier, n’a pas violé le droit de la guerre. D’après USA Today, le Pentagone a présenté ses condoléances pour la mort de ces sept enfants et ces trois adultes, mais affirme que son enquête interne n’a révélé "aucune violation de la loi". Les militaires américains ont évoqué une "erreur honnête", qui n’aurait pas relevé, selon eux, ni d’un comportement "criminel", ni de la "négligence".
Aux États-Unis, toujours, le président Joe Biden a subi un revers électoral majeur, mardi avec l’élection du candidat républicain au poste de gouverneur de Virginie. Conjuguée à la victoire sur le fil du candidat démocrate au poste de gouverneur du New Jersey, cette défaite alarme le camp démocrate – qui l’attribue, ainsi que le dessinateur Pat Blower, à la passivité de "Sleepy Joe", "Joe l’endormi", comme l’a surnommé son adversaire Donald Trump. Un dessin publié sur Twitter. L’ampleur de cette défaite est telle que certains voient déjà se profiler une bérézina en 2024, date de la prochaine présidentielle, notamment Ann Taelnes, qui montre l’âne démocrate prêt à se faire botter l’arrière-train dans trois ans, dans The Washington Post. "Les responsables du parti préviennent la Maison Blanche et le Congrès qu’ils doivent faire plus pour répondre au profond malaise de l'électorat et résoudre ses problèmes de niveau de vie, faute de quoi les électeurs retourneront vers les républicains par défaut", met en garde The New York Times. The Washington Post juge nécessaire, pour sa part, de rappeler aux démocrates qu’ils ont été élus sur la promesse d’augmenter les impôts pour les plus riches : "Les Américains nantis ont prospéré pendant que le climat se réchauffait, les finances nationales se sont détériorées et la santé reste hors de portée pour beaucoup (de nos concitoyens). C'est pourquoi il était logique que les démocrates promettent d’augmenter le taux d'imposition sur les sociétés et les hauts revenus", martèle le journal.
La question du niveau de vie et du pouvoir d’achat est aussi un enjeu de la présidentielle française de 2022. Alors que les prix augmentent et que le pouvoir d’achat préoccupe de plus en plus de Français, Libération accuse le gouvernement et le Medef, le principal syndicat patronal, de se "renvoyer la balle" sur l’augmentation des salaires les plus bas. Le journal rappelle les propos d’Emmanuel Macron, au plus fort de la pandémie : "Il faudra nous rappeler que notre pays, aujourd’hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal".
Emmanuel Macron qui a dit "auf Wiedersehen" à Angela Merkel, qui s’apprête à quitter le pouvoir. Le Figaro raconte avec force détails les égards réservés à la chancelière allemande, reçue à Beaune par le président et son épouse, leur déambulation dans les ruelles de la cité bourguignonne, sous les applaudissements des badauds, puis la remise de la grand-croix de la Légion d’honneur et l’intronisation de la chancelière, comme membre de la Confrérie des chevaliers du tastevin. Des "au revoir" qui qui ont visiblement beaucoup impressionné Le Figaro : "Même pour cette fille de pasteur qui affiche d’ordinaire une superbe indifférence envers les attributs du pouvoir, la réception qu’elle a reçue du couple élyséen avait de quoi ébranler ses penchants pour la sobriété protocolaire".
Le Figaro ne précise pas, en revanche, si Emmanuel Macron et Angela Merkel se sont fait "la bise". Pandémie oblige, il est probable que non, même si Le Parisien/Aujourd’hui en France nous apprend, c’est important, que les embrassades sont de retour en France. Celles-ci sont cependant plutôt réservées, désormais, aux très proches. Et le journal appelle à la "prudence", car "la bise peut toujours favoriser les contaminations à l’heure où l’épidémie repart". Le Parisien, qui nous livre l’une de ces infographies dont il a le secret : "Comment se saluer par temps de Covid", schémas à l’appui. Le "french kiss", ne figure pas sur cette chaste infographie, et est bien sûr réservé aux très intimes (c’est toujours bon de le préciser). La bise, c’est pour le cercle intime. Et pour le bureau, le check du poing ou le coude-à-coude, voire le simple salut de tête. Personnellement, j’aime beaucoup le namasté, qui symbolise la croyance qu'il existe une lumière divine en chacun de nous et qui est un signe de reconnaissance d'une âme envers une autre...
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