Plus d'une trentaine de personnes ont été tuées dimanche dans l'attaque d'un village situé dans l'État de Kaduna, dans le nord-ouest du Nigeria, selon les autorités locales. Une autre attaque, visant une base de l'armée, a fait une vingtaine de morts dans l'État de Sokoto.
Trente-quatre civils ont été tués, dimanche, par des assaillants armés dans l'attaque d'un village situé dans l'État de Kaduna, dans le nord-ouest du Nigeria, en proie aux violences de groupes criminels, ont indiqué, lundi 27 septembre, les autorités locales.
"Des hommes non identifiés ont attaqué le village de Madamai dans le district de Kaura (...). Trente-quatre habitants ont été tués au cours de l'attaque. Sept ont été blessés", a déclaré le responsable de la sécurité de Kaduna, Samuel Aruwan, dans un communiqué.
"Des soldats ont été dépêchés sur les lieux de l'attaque, où ils ont essuyé des tirs, avant de forcer les assaillants à se retirer après d'intenses échanges de tirs", a ajouté ce responsable.
"Certaines maisons ont été incendiées par les assaillants à l'extrémité du village. Les troupes ont éteint le feu dans trois des maisons et ont sauvé six habitants des flammes", a-t-il dit.
Selon ce responsable, deux suspects ont été appréhendés et sont actuellement entendus.
Une base de l'armée visée dans l'État de Sokoto
Une autre attaque a eu lieu dans l'État de Sokoto, également situé dans le Nord-Ouest. Des hommes armés ont tué 22 membres des forces de sécurité dans une attaque commise contre une base de l'armée, a-t-on appris auprès d'un parlementaire local.
Selon Aminu Gobir, 17 corps ont été découverts dimanche et cinq autres ont été retrouvés lundi. Quatorze étaient ceux de soldats, cinq de policiers et trois de membres d'une milice d'autodéfense, a-t-il précisé.
L'armée avait indiqué auparavant que ses soldats avaient repoussé une attaque de combattants de l'État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) et en avoir tué un certain nombre.
Sans donner de précisions, un porte-parole des forces gouvernementales avait concédé que l'armée avait essuyé des pertes.
Aminu Gobir et une source sécuritaire affirment de leur côté que les assaillants n'appartenaient pas à l'Iswap, un groupe dissident de Boko Haram, se contentant de les qualifier de "bandits".
Opération militaire en cours
Depuis des années, des gangs criminels, appelés localement "bandits", pillent les villages, volent le bétail et pratiquent des enlèvements contre rançons.
Cette année, ces gangs ont pris pour cible des écoles et des universités, enlevant plus de 1 400 élèves, selon l'Unicef.
Les bandes criminelles trouvent généralement refuge à l'abri de la forêt de Rugu, qui s'étend à cheval sur les États de Kaduna, Katsina, Zamfara et Niger.
Une opération militaire est en cours depuis début septembre dans l'État de Zamfara, principal repaire des bandits, et les États voisins s'inquiètent d'un déplacement de ces groupes sur leur territoire. Ils ont ainsi mis en place des restrictions, coupant notamment les réseaux téléphoniques pour empêcher les groupes armés d'échanger entre eux sur les mouvements de troupes.
Avec AFP