logo

France : un prêtre tué par l'homme mis en cause dans l'incendie de la cathédrale de Nantes

Un prêtre a été victime d'un "dramatique assassinat", lundi matin, en Vendée, a annoncé sur Twitter le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. La victime a été tuée par l'homme qu'il hébergeait et qui est le présumé incendiaire de la cathédrale de Nantes en juillet 2020.

Un homme s'est accusé, lundi 9 août, de la mort d'un prêtre en Vendée, au sein de la communauté religieuse qui l'hébergeait dans le cadre de son contrôle judiciaire.

D'abord placé en garde à vue, cette dernière a finalement été levée pour "incompatibilité avec son état de santé", a-t-on appris de sources proches du dossier.

Le suspect de 40 ans, qui souffre de troubles psychiatriques, a été conduit à l'hôpital pour y être soigné, a ajouté l'une de ces sources, confirmant une information de BFMTV.

Le drame a été annoncé par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur Twitter, confirmant une information de Valeurs Actuelles. Il s'est rendu sur place en fin de journée à Saint-Laurent-sur-Sèvre, à une quinzaine de kilomètres au sud de Cholet.

Tout mon soutien aux catholiques de notre pays après le dramatique assassinat d’un prêtre en Vendée. Je me rends sur place.

— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) August 9, 2021
Le ministre y a rencontré la communauté religieuse et lui a apporté "un message de soutien et de fraternité" de la part du président de la République.

Emmanuel Macron a par ailleurs "suivi en temps réel" le dossier et "exprimé toute sa sympathie" à sa communauté religieuse des Montfortains, alors que Jean Castex a fait part de son "profond désarroi" et de sa "vive compassion", ont indiqué l'Elysée et Matignon à l'AFP.

Il portait jusque dans les traits de son visage la générosité et l’amour de l’autre. Au nom de la Nation, je rends hommage au Père Olivier Maire. Pensées chaleureuses pour les Montfortains et tous les catholiques de France. Protéger ceux qui croient est une priorité. https://t.co/meWKC8ZWWB

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) August 9, 2021

Une enquête ouverte, la piste terroriste écartée

L'homme, de nationalité rwandaise, aussi incendiaire présumé de la cathédrale de Nantes en 2020, était sorti le 29 juillet d'une hospitalisation en psychiatrie où il avait été soigné pendant plus d'un mois, a indiqué lors d'un point presse à la gendarmerie de Mortagne-sur-Sèvre le vice procureur de La-Roche-Sur-Yon, Yannick Le Goater. 

Une enquête est ouverte pour "homicide volontaire" et en l'état, "aucun mobile lié à un motif terroriste" n'apparait dans cette affaire, a-t-il précisé. De source proche du dossier, on souligne que "le criminel était catholique. Loin du terroriste islamiste..."

Le prêtre, âgé de 60 ans et membre de la communauté religieuse des Montfortains à Saint-Laurent-sur-Sèvre, accueillait cet homme "depuis plusieurs mois", a indiqué une source policière à l'AFP. 

Le corps de la victime a été retrouvé dans les parties communes de la communauté. Le prêtre est décédé après avoir reçu des coups, d'après une source policière. L'autopsie permettra de préciser les causes de la mort.

Incendie à la cathédrale de Nantes

Bénévole au diocèse de Nantes, Emmanuel A., venu se réfugier en France, avait reconnu être à l'origine de l'incendie de la cathédrale de Nantes, le 18 juillet 2020. Il avait été d'abord placé en détention provisoire avant d'être libéré sous contrôle judiciaire.

La présidente de Rassemblement national, Marine Le Pen, a aussitôt réagi sur Twitter : "En France, on peut donc être clandestin, incendier la cathédrale de #Nantes, ne jamais être expulsé, et récidiver en assassinant un prêtre", a-t-elle tweeté, y voyant la "faillite complète de l'État et de Gérald Darmanin".

Le ministre de l'Intérieur a répliqué sans tarder sur Twitter : "Cet étranger n'était pas expulsable malgré son arrêté d'expulsion tant que son contrôle judiciaire n'était pas levé". Il a accusé Marine Le Pen de "polémiquer sans connaître les faits".

Quelle indignité ! Plutôt que de dire sa compassion aux catholiques qui ont accueilli ce meurtrier, madame le Pen polémique sans connaître les faits : cet étranger n’était pas expulsable malgré son arrêté d’expulsion tant que son contrôle judiciaire n’était pas levé. https://t.co/eZh3r4OdJr

— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) August 9, 2021

Avec AFP