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À la une de la presse tunisienne, la décision, hier, du président Kaïs Saïed, de suspendre le Parlement et de démettre le chef du gouvernement.

D’après le quotidien La Presse, le chef de l’État a également annoncé la levée de l’immunité de tous les députés et sa décision de prendre la tête du ministère public, pour engager lui-même des poursuites à l’encontre des parlementaires ayant des affaires en cours. Ces décisions ont été prises en vertu de l’article 80 de la constitution tunisienne, qui prévoit que le président de la République peut adopter ces mesures "en cas de péril imminent menaçant les institutions de la nation, la sécurité, l’indépendance du pays et entravant le fonctionnement régulier des pouvoirs publics". Cet article 80, cité dans son intégralité par le site d’info Webdo, précise que le chef de l'État peut prendre ces mesures "après consultation du chef du gouvernement et du président de l’Assemblée" et qu'elles "cessent d’avoir effet dès que prennent fin les circonstances qui les ont engendrées".

Le site Webdo, toujours, fait état de manifestations de joie, cette nuit, "dans les rues du pays, malgré le couvre-feu imposé". Les mesures annoncées par Kaïs Saïed satisfont, visiblement, une partie des Tunisiens, ulcérés par le marasme économique et la gestion catastrophique de la crise sanitaire. Le site Tunisie numérique relaie, lui, les accusations du chef du mouvement islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, qui dénonce un "coup d'État" et appelle ses partisans à manifester. Si la question d’un "coup d’État"  risque de diviser le pays comme les juristes, le site Middle East Eye faisait en tout cas déjà état, en mai dernier, d’un projet de "prise de contrôle" du pays par l’ancien professeur de droit constitutionnel Kaïs Saïed, un scénario détaillé dans un document "top secret" auquel le site disait avoir eu accès. Il  prévoyait le recours "à un article de la constitution sur une situation d’urgence nationale en vertu duquel le président de la République pourrait prendre le contrôle total de l’État" et déclarer une "dictature constitutionnelle".

En France, le Parlement a adopté, dimanche 25 juillet, le projet de loi sur l’extension du passe sanitaire. Après 6 jours de débats d’une grande intensité, "le passe sanitaire s’impose dans la douleur", annoncent Les Échos. Ils précisent que l’échéance de l’état d’urgence sanitaire a été fixée au 15 novembre, que l’obligation vaccinale des soignants est confirmée, mais que le licenciement des personnels non vaccinés a finalement été écarté. D'après le journal, le gouvernement aurait été "enclin à favoriser ce compromis", pour "éviter que le mouvement minoritaire des 'antivax' agglomère d'autres mécontents", à l’image de la mobilisation des "gilets jaunes" de 2018, dont le souvenir serait encore "cuisant" pour l’exécutif.

Samedi 24 juillet, les manifestations des opposants au vaccin et au passe sanitaire ont encore pris de l'ampleur – 160 000 personnes se mobilisant dans toute la France, selon la police, contre 144 000 la semaine dernière. Mais le quotidien Libération relève que les Français étaient deux fois plus nombreux, 320 000, à se rendre le même jour dans les centres de vaccination. "Moins bruyants, parfois un brin boudeurs ou ­résignés, mais décidés à l’arrivée à gonfler les chiffres de la vaccination" : le journal annonce que le cap des 40 millions de Français ayant au moins reçu une dose du vaccin doit être franchi ce lundi et se réjouit de la progression de la vaccination face à un variant delta qui "continue de galoper".

Enfin, des nouvelles des Français aux JO de Tokyo."Cannonissime" : l’épéiste Romain Cannone, 47^ème mondial, a remporté hier, à la surprise générale, la première médaille d’or française à l’épreuve individuelle d’escrime, "au bout d’une journée irrésistible", selon L'Équipe.

Une bonne journée pour les Français, puisque Amandine Buchard a, quant à elle, raflé l’argent en judo (- 52 kilos) et les basketteurs tricolores ont battu les Américains en ouverture de tournoi. "Des Français déjà magnifiques", s’émerveille déjà Le Parisien/Aujourd’hui en France, qui semble avoir oublié que les JO sont un marathon, pas un sprint.

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