À la une de la presse, ce mardi 20 juillet, la suite des révélations de Forbidden Stories sur l’espionnage des téléphones de milliers de personnes dans le monde par le logiciel Pegasus, de l’entreprise israélienne NSO ; la coalition au pouvoir en Belgique divisée par la grève de la faim de sans-papiers demandant leur régularisation ; la polémique en Allemagne, après les inondations ; et le soutien du quotidien français Libération à Britney Spears.
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À la une de la presse, la suite des révélations du site d'investigation Forbidden Stories, sur les pratiques de la société informatique israélienne NSO, accusée d'avoir vendu un logiciel espion à 60 pays.
Près de 50 000 personnes ciblées à travers le monde, dont 300 rien qu'au Liban, d'après L'Orient Le Jour, qui cite notamment les noms du président Michel Aoun et de l'ex-Premier ministre Saad Hariri, dont les téléphones auraient été surveillés pour le compte de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. En Inde, ce sont près d'un millier de personnes qui auraient été espionnées par le gouvernement de Narendra Modi, qui s'attire les foudres de l'opposition mais nie, pour sa part, ces accusations, en évoquant "une tentative pour diffamer l'Inde", selon The Times of India. Également mis en cause par Forbidden Sorties, le gouvernement marocain dénonce lui aussi comme "mensongères" les révélations sur l'espionnage des téléphones de plusieurs personnalités étrangères et nationales critiques du pouvoir – dont le journaliste Omar Radi, condamné lundi à six ans de prison dans une double affaire d'espionnage et de viol présumés. Deux enquêtes dont le site d'info français Mediapart rappelle qu'elles avaient été ouvertes à la fin du mois de juin 2020, juste après la publication d'un rapport d'Amnesty International affirmant que le téléphone du journaliste avait été piraté via le logiciel Pegasus de NSO.
En Belgique, la grève de la faim de 450 sans-papiers, principalement des Marocains et des Algériens, fait tanguer le gouvernement. Alors que des associations et des partis politiques, et même l'ONU, tirent la sonnette d'alarme sur l'état de santé très dégradé des grévistes, dont deux ont dû être évacués à l'hôpital, la coalition au pouvoir, baptisée Vivaldi, serait "au bord du gouffre", d'après La Libre Belgique. "La grève menace d'emporter la Vivaldi", confirme Le Soir, qui précise que les socialistes et les écologistes disent être prêts à quitter le gouvernement si un gréviste de la faim venait à mourir. Une perspective inenvisageable, pour le quotidien belge, qui demande à l'exécutif de "trouver une solution de compromis" pour sortir de la crise et éviter une "désertion du politique" au moment-même où le pays affronte à la fois les conséquences de la pandémie et des inondations. Celles-ci ont fait au moins 31 morts dans le pays. Une journée de deuil national a été décrétée en leur mémoire ce mardi.
Ces inondations ont fait au moins 160 morts en Allemagne, où la polémique éclate à présent sur les failles du système d'alerte de la population. "Zu wenig Alarm", "Trop peu d'alerte", titre mardi matin Der Tagesspiegel, qui fait état des critiques sur le manque de préparation du pays aux "crues éclair" – un phénomène certes "difficile à prévoir", mais contre lequel l'Allemagne aurait été "aussi mal préparée" que face à la pandémie. Le journal met en cause la baisse drastique des effectifs de la Bundeswehr, l'armée allemande, mais surtout les défaillances de la protection civile, accusée de ne pas avoir averti suffisamment vite la population, les crues ayant entraîné des coupures d'électricité et l'arrachage des antennes de télécommunication, empêchant des habitants de recevoir à temps les messages d'alerte.
À chacun ses préoccupations, à chacun ses combats. En France, Libération se passionne pour l'affaire Britney Spears, qui bataille depuis des mois contre la tutelle imposée par son père. Dans le sillage du mouvement "FreeBritney", "Libérez Britney", le quotidien exprime son soutien envers l'idole américaine.
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