Présenté en fanfare lors des derniers internationaux de France en juin dernier, le projet d’extension de Roland-Garros pourrait ne pas voir le jour.

Le plan avait pourtant l’air bien ficelé. A l’époque, la mairie de Paris et la Fédération française de tennis (FFT) avaient donné leur feu vert pour que le projet du Français Marc Mimram sortent de terre au stade Georges-Hébert, situé à proximité de Roland-Garros, à la porte d'Auteuil, dans le 16e arrondissement de Paris. Mais les Verts, composante de la majorité du conseil municipal de Paris, désormais s'y opposent.

"Il semble que l'entourage politique du maire [Bertrand Delanoë] soit devenu plus hostile à notre projet, une opposition politique qui n'était pas là lors du lancement du projet, a regretté Gilbert Ysern, le directeur général de la FFT, mardi, en conférence de presse. Ajouté à l'opposition des riverains, on se doit aujourd'hui de chercher d'autres options, on ouvre toutes les pistes, y compris celle de quitter les lieux."

Déplacer le tournoi ?

"On réfléchit à des possibilités à l'intérieur même du stade, avec notamment la couverture du court Philippe-Chatrier, mais aussi à la possibilité de quitter le stade [Georges-Hébert]. On analyse actuellement les conséquences qu'aurait un déplacement du tournoi", a expliqué le patron du tennis français.

La FFT a obtenu la concession du lieu jusqu'en 2015 mais doit se plier aux exigences de la Fédération internationale de tennis (ITF), qui voudrait un plus grand site, avec un court central qui puisse être couvert.

Aujourd’hui, Roland-Garros est le seul des quatre tournois du Grand Chelem à ne pas disposer de telles installations, ce qui pourrait pousser l'ITF à choisir une autre destination. Et l’envie est grande chez les grandes nations du tennis, dont l’Espagne, la Russie ou encore l’Italie, d’accueillir un jour un tournoi du Grand Chelem.