La Russie a signé avec Cuba les premiers accords pétroliers depuis la chute de l'URSS en 1991, permettant à Zaroubejneft, la société d'État russe, de prospecter et exploiter le pétrole du territoire cubain.
AFP - Cuba et la Russie ont signé mardi un accord permettant à la société d'Etat russe Zaroubejneft de prospecter et d'exploiter du pétrole dans les eaux et sur le territoire cubains, le premier accord du genre depuis la chute de l'URSS.
"Les contrats signés ont une grande importance pour la Russie et Cuba, car ils garantissent la coopération pendant les prochaines 25 années", a déclaré à l'AFP le directeur de la société russe, Nikolaï Brunich, après la signature de l'accord avec son homologue de la société d'Etat cubaine de pétrole CUPET, Fidel Rivero.
Le montant des contrats à risque, portant sur quatre secteurs, n'a pas été dévoilé.
"Ce sont les premiers accord pétroliers que Cuba signe avec la Russie depuis la chute de l'URSS" en 1991, jadis principal allié de Cuba, et "nous espérons que du pétrole et du gaz jailliront bientôt des puits", a déclaré Manuel Marrero, conseiller de la ministre cubaine de l'Industrie, Yadira Garcia.
La Russie va disposer de deux secteurs en zone terrestre et de deux zones dans les eaux cubaines "qui contiennent la meilleure perspective de qualité" de pétrole, a souligné M. Marrero.
Des négociations sont par ailleurs toujours en cours avec la Russie pour l'octroi de quinze secteurs dans la Zone économique exclusive cubaine du Golfe du Mexique.
Cette zone (112.000 km2) est divisée en 59 secteurs dont 21 ont déjà été octroyés à la prospection notamment des sociétés Repsol (Espagne), Hydro (Norvège), OVL (Inde), PDVSA (Venezuela), Petroleos Vietnam, Petrona (Malaisie) et Petrobras (Brésil).
Cuba produit 80.000 barils de brut par jour, ce qui lui permet de couvrir 47% de sa consommation. Le reste de ses besoins est assuré par le Venezuela, son proche allié, qui lui fournit 92.000 barils par jour à tarif préférentiel.
Les autorités cubaines affirment que la zone économique exclusive du Golfe du Mexique pourrait receler des réserves - non prouvées - de 21 milliards de barils. Mais les compagnies explorant la zone n'ont, jusqu'ici, toujours rien trouvé pour l'exploitation.