Aux mains de la justice iranienne depuis 2016, Nazanin Zaghari-Ratcliffe vient de finir de purger une peine de cinq ans de prison en Iran. Londres a exigé dimanche le retour au Royaume-Uni de cette Irano-Britannique, mais elle devra se présenter de nouveau dimanche prochain devant la justice iranienne.
Les espoirs de retour de Nazanin Zaghari-Ratcliffe au Royaume-Uni ont vite été douchés. La députée britannique de sa circonscription Tulip Siddiq, en contact avec la famille de cette Irano-Britannique détenue en Iran depuis 2016, a indiqué dimanche 7 mars dans un tweet que son bracelet électronique lui avait été retiré, ajoutant cependant qu'elle avait "été convoquée encore une fois devant le tribunal" le dimanche suivant.
I have been in touch with Nazanin‘s family. Some news:
1) Thankfully her ankle tag has been removed. Her first trip will be to see her grandmother.
2) Less positive - she has been summoned once again to court next Sunday.#FreeNazanin
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, a réagi en exigeant le retour "dès que possible" au Royaume-Uni d Nazanin Zaghari-Ratcliffe, qui vient de finir de purger une peine de cinq ans de prison.
Dominic Raab s'est "félicité" dans un tweet du retrait du bracelet, ajoutant cependant que "le traitement que l'Iran continue de lui infliger est intolérable". Nazanin Zaghari-Ratcliffe "doit être autorisée à retourner au Royaume-Uni dès que possible pour retrouver sa famille", a-t-il martelé.
We welcome the removal of Nazanin Zaghari-Ratcliffe’s ankle tag, but Iran’s continued treatment of her is intolerable. She must be allowed to return to the UK as soon as possible to be reunited with her family
— Dominic Raab (@DominicRaab) March 7, 2021Nazanin Zaghari-Ratcliffe avait été arrêtée avec sa fille en avril 2016 en Iran, où elle venait de rendre visite à sa famille, puis condamnée à cinq ans de prison, qui se sont achevés dimanche.
Accusée d'avoir cherché à renverser le régime de Téhéran, ce qu'elle conteste, cette employée de la Fondation Thomson Reuters, la branche philanthropique de l'agence de presse canado-britannique du même nom, a passé plusieurs années dans la prison d'Evin, à Téhéran.
Un second procès à venir
Elle avait obtenu au printemps une permission de sortie temporaire sous bracelet électronique, en raison de la pandémie de Covid-19, et avait été assignée à résidence chez ses parents.
Nazanin Zaghari-Ratcliffe fait l'objet d'une deuxième procédure judiciaire en Iran, accusée de diffusion de propagande contre le régime, mais son procès a été ajourné début novembre, sans qu'aucune nouvelle date ne lui ait été communiquée jusque-là.
"L'audience de ma cliente pour son second cas, où elle est accusée de propagande contre le régime, a été fixée au 14 mars", a indiqué à l'agence de presse iranienne ISNA son avocat Hojjat Kermani, confirmant que sa première peine "s'est terminée aujourd'hui" et que "son bracelet électronique a été retiré".
Avec AFP