À la une de la presse, mardi 23 février, la marée noire qui touche les côtes israéliennes et libanaises. La mobilisation, en Algérie, pour le deuxième anniversaire du Hirak, le mouvement de contestation pacifique. L’assassinat de l’ambassadeur italien en RDC, tué avec son garde du corps et son chauffeur. La séparation annoncée de Daft Punk. Et des joueuses allemandes de beach-volley mécontentes.
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À la une de la presse, la marée noire qui touche les côtes israéliennes et libanaises. Une catastrophe due au déversement "de dizaines, voire de centaines de tonnes de pétrole échappées d'un navire, dans le port israélien d'Ashdod", selon l'État hébreu.
L'Orient Le Jour s'alarme de voir cette marée noire porter atteinte "non seulement à la beauté des réserves naturelles" du Liban, "mais aussi à leur biodiversité". "La réserve côtière de Tyr, dans le sud du pays, héberge deux espèces menacées de tortues marines, et quelque 37 espèces de poissons", précise le quotidien libanais, en prévenant que le nettoyage s'annonce d'autant plus long que les autorités "manquent d'équipements et de financements". De l'autre côté de la frontière, Haaretz ne décolère pas contre le gouvernement, qu'il accuse d'avoir "échoué" à protéger le littoral israélien : "Tant que le pétrole sera utilisé comme carburant, le risque de marée noire persistera", et la prochaine catastrophe "n'est qu'une question de temps", met en garde le journal. "Le nettoyage des plages souillées prendra des années, et va coûter des millions d'euros", a déclaré le ministre de l'Environnement, cité par The Guardian, en assurant que le gouvernement israélien envisageait d'engager des poursuites contre la compagnie d'assurances du navire soupçonné d'être à l'origine de la marée noire.
En Algérie, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Alger et dans le reste du pays, pour le deuxième anniversaire du Hirak, le mouvement de contestation pacifique, pour un changement démocratique. Liberté Algérie fait état d'une "deuxième vague", d'un regain de la mobilisation, "pour signifier que la marche entamée il y a deux ans n'a pas encore abouti". Le journal dénonce, une nouvelle fois, "l'inaptitude structurelle et culturelle du système à concevoir sa fin et donc à s'effacer pour laisser place à "un système plus conforme à l'aspiration" démocratique des Algériens. Un appel auquel le régime reste sourd, malgré ses déclarations, relayées par le journal officiel El Moudjahid, sur son intention de "renforcer la démocratie et les libertés". Algériens, "je vous ai compris", promet, comme le général de Gaulle en 1958, le président Abdelmajid Tebboune depuis son balcon, dans le dessin de Dilem pour Liberté Algérie, alors que ses compatriotes brandissent des pancartes en allemand, en référence à sa récente hospitalisation en Allemagne, qui lui disent: "Dehors", "Vite", "Non", et "Stop". Le dessinateur Hic, lui, ironise, avec ce clin d'œil aux premières images envoyées par le rover Perseverance depuis la planète Mars : "Impressionnantes images de février", une marée humaine, mobilisée autour du drapeau algérien. Un dessin publié par El Watan.
À la une de la presse italienne, l'assassinat de l'ambassadeur Luca Attanasio en République démocratique du Congo. Alors qu'il accompagnait un convoi humanitaire de l'ONU, Luca Attanasio, son garde du corps Vittorio Acovacci, et son chauffeur, Mustapha Milambo, sont tombés dans une embuscade dans la région extrêmement instable du Nord-Kivu, selon La Repubblica. Le journal estime que "la meilleure façon de rendre hommage à Luca Attanasio n'est pas de se détourner des guerres oubliées mais de revenir en Afrique et de s'en préoccuper sérieusement à tous les niveaux" en lui proposant "plus d'aide humanitaire, plus de coopération" pour son développement et sa sécurité. "C'était son Afrique à lui" : Il Manifesto évoque "la fin tragique" de l'ambassadeur, un diplomate engagé, victime à son tour de "la guerre permanente pour les ressources" qui se déroule dans le Nord-Kivu. Une guerre dont Félix Tshisekedi avait promis de faire l'une de ses priorités, rappelle Le Djély, qui regrette que le président congolais "tarde à honorer cet engagement, occupé qu'il était à se libérer du mariage forcé avec l'ancien président Joseph Kabila". Le site d'information guinéen, très critique, également, envers la Monusco, la mission de l'ONU en RD Congo, "l'un des plus gros contingents des Nations unies dans le monde, qui engloutit énergie et argent pour un résultat finalement plutôt mitigé".
Leur succès à eux ne s'est jamais démenti, au cours de leur 28 ans de carrière. Daft Punk, le groupe français de musique électro annonce la fin de son aventure musicale. Le duo casqué, pionnier de la "french touch", et dont les tubes ont fait danser la planète, se sépare. "Daft punk, on se lève et on se casque", annonce Libération, dans une belle référence au texte coup de poing de l'écrivain Virginie Despentes, sur la cérémonie des Césars. Libé relève que le duo "fait sa sortie en plein marasme culturel et évènementiel, conclusion assez logique finalement à ce qui avait démarré comme un mariage sans faire-part entre Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo". La presse internationale, elle, veut croire à "un nouveau départ". Courrier International cite notamment la réaction de Vulture, qui demande à Daft Punk de ne pas en rester là : "One more time", "encore une fois", implore le site américain.
Elles, disent "nein", "non" : les joueuses allemandes de beach-volley ont décidé de boycotter un tournoi prévu au Qatar le mois prochains. D'après Le Figaro, les joueuses refusent de participer à ce tournoi, en raison de l'interdiction de porter leur tenue de travail habituelle sur le terrain, à savoir le bikini - un accessoire rendu d'autant plus nécessaire, selon elles, par la chaleur extrême qui règne au Qatar.
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