Le gestionnaire britannique d'aéroports BAA, filiale du groupe espagnol Ferrovial, se sépare de l'aéroport londonien de Gatwick. Le site est vendu au fonds Global Infrastructure Partners pour 1,51 milliard de livres.
Le gestionnaire britannique d'aéroports BAA, filiale du groupe espagnol Ferrovial, va vendre l'aéroport londonien de Gatwick, deuxième aéroport le plus fréquenté du Royaume-Uni, pour 1,51 milliard de livres (1,6 milliard d'euros) au fonds Global Infrastructure Partners (GIP). L’information a été révélée ce mercredi, peu avant l'ouverture de la bourse britannique.
"Pour nous, l’acquisition de Gatwick est une transaction décisive. Elle ajoute un actif important à notre portefeuille", se félicite GIP, dans un communiqué.
Le consortium acquéreur, emmené par le Crédit Suisse et General Electric, était considéré comme le favori de l'appel d'offres. Si la reprise de l'aéroport de Gatwick par cet investisseur n’est donc pas une surprise, le montant de la transaction est, en revanche, plus faible que celui auquel s'attendaient plusieurs spécialistes du secteur. Selon eux, le site aurait pu être valorisé deux milliards, voire trois milliards, de livres sterling (2,5 milliards à 3,76 milliards d'euros). Un tiers de la somme - soit 55 millions de livres - sera versé en fonction de différentes conditions relatives au trafic de l'aéroport et à la structure du capital de GIP.
"Nous allons moderniser l’aéroport de Gatwick (…). Nous comptons travailler étroitement avec les compagnies aériennes afin d’être plus performant, comme nous l’avons déjà fait avec succès à la London City Airport”, explique Michael McGhee, associé de GIP.
Basé à New York, GIP possède déjà London City Airport, l'aéroport le plus proche du nouveau quartier d'affaires de Canary Wharf.
La fin d’un monopole
En août 2008, la Commission de la concurrence britannique avait demandé à BAA de vendre trois - deux à Londres et un en Écosse - des sept aéroports qu'il possédait au Royaume-Uni, afin de mettre fin à son monopole. Dès le mois suivant, BAA avait accepté de se séparer de l'aéroport de Gatwick, situé au sud de Londres.
En mars 2009, la Commission de la concurrence britannique lui a également ordonné de vendre l'aéroport de Stansted, situé au nord-est de Londres, ainsi que celui d'Édimbourg ou de Glasgow, en Écosse. Mais cette fois, BAA a fait appel de la décision - le 18 mai -, affirmant que l'un des membres du panel d'experts de l'autorité de régulation n'était pas suffisamment indépendant pour prendre part à la décision de démanteler BAA.
Si le recours introduit n'aboutit pas, la filiale espagnole ne possédera plus, à terme, que quatre aéroports au Royaume-Uni.