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À la Une de la presse, ce mercredi 20 janvier : le départ de Donald Trump de la Maison Blanche, où arrive son successeur, Joe Biden. Le 46e président des États-Unis doit prêter serment aujourd’hui, aux côtés de sa vice-présidente, Kamala Harris.

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Au menu de cette revue de presse, les réactions de la presse internationale au départ de Donald Trump et à l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche.

«It’s over» («c’est terminé») : The Independent tourne avec soulagement la page Donald Trump, qui a choisi, ultime coup d’éclat, de snober la cérémonie d’investiture de Joe Biden. «Aujourd’hui le rideau tombe sur la présidence la plus tumultueuse de l’histoire récente des États-Unis», écrit le quotidien britannique. Trump s’en va et au Royaume-Uni, toujours, le gratuit Metro se réjouit de le voir désormais de dos. «78 jours après avoir perdu la présidentielle, l’homme qui persiste à dire qu’il a gagné quitte la Maison Blanche». The Daily Star, lui, se déchaîne, avec une Une qui aurait pu être l’affiche de «Vol au-dessus d’un nid de coucou», montrant Trump dans une camisole de force, devant la Maison Blanche en flammes. Le tabloïd se réjouit de voir se terminer «le cauchemar» Trump. «Allez tout ça, c’est terminé, on peut retourner se coucher».

Pour Joe Biden et Kamala Harris, c’est le grand jour. Le 46e président américain va prêter serment aux côtés de la nouvelle vice-présidente. Après l’assaut du Capitole par les pro-Trump, le 6 janvier, la cérémonie d’investiture sera placée sous très haute surveillance. Quelque 25 000 soldats de la Garde nationale et des milliers de policiers seront déployés à Washington. Dans le journal suisse Le Temps, le dessin de Chappatte montre un officier décrivant la mission du jour : «Imposer la démocratie… à Washington DC».

Malgré les tensions, l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche est accueillie avec espoir par les alliés des États-Unis. En France, La Provence s’est mis à l’anglais, pour l’occasion : «Good luck Joe!» («bonne chance»). Le journal souligne «le profil rassembleur» du nouveau président, un «professionnel de la politique, à l’ancienne, couturé de partout», taillé «pour les temps difficiles».

« Let’s Joe» («allons-y») : Libération annonce lui aussi «une investiture dans le dur» pour Joe Biden, qui hérite d’une «crise généralisée» dans un pays «déchiré». Libé évoque «le brin d’espoir» que fait naître son arrivée à la Maison Blanche, où Joe Biden va devoir s’atteler à la «restauration de la démocratie». "Un combat qui est aussi le nôtre", rappelle le journal.

La presse française souligne, aussi, l’ampleur de la tâche de Joe Biden. Le Figaro énumère les «travaux d’Hercule» qui l’attendent. «Une épidémie de Covid-19 hors de contrôle qui fait quelque 4 000 morts par jour. Une économie essoufflée. Des inégalités sociales, raciales, sanitaires et éducatives plus creusées que jamais. Une régression environnementale alarmante. Un alignement inquiétant de défis internationaux, de la Russie à la Chine et de la Corée du Nord à l’Iran, le tout dans un climat de désunion nationale frisant l’insurrection».

L’Humanité s’interroge. Joe Biden parviendra-t-il à «changer les États-Unis»? D’après L’Huma, les Américains attendent de lui «des politiques audacieuses». Le journal estime que Joe Biden a désormais «tous les leviers nécessaires pour les mettre en oeuvre, à commencer par la majorité à la Chambre des représentants et au Sénat», mais rappelle que Joe Biden, «vieux routier de la politique américaine, a toujours conduit sa carrière au centre».

Les défis qui attendent Joe Biden sur la scène internationale sont considérables. En Chine, The Global Times ne résiste pas au plaisir d’habiller une dernière fois son prédécesseur pour l’hiver, en décrivant Donald Trump comme un personnage «destructeur, égoïste, populiste et indigne de confiance». Le quotidien officiel chinois se garde bien, en revanche, de faire état de l’ultime condamnation, hier, par le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, du «génocide» commis selon lui par Pékin contre les musulmans ouïghours. The Global Times conseille à Joe Biden d’aborder les relations sino-américaines «avec un esprit sobre, pour éviter de les endommager encore davantage». Une recommandation semblable à celle que formule The Iran Daily, qui demande à Joe Biden de prendre toutes les mesures nécessaires pour «réparer les erreurs commises par Donald Trump». The Jerusalem Post prévient néanmoins que le Proche-Orient «ne sera pas la priorité» de la nouvelle administration américaine, en raison, précisément, des problèmes intérieurs auxquels sont confrontés les États-Unis.

Trump s’en va, Biden arrive. Dans le dessin de Dave Brown pour The Independent, le nouveau président va prêter serment, mais le président de la Cour suprême l’arrête : «Dites seulement que vous n’êtes pas l’autre clown orange, et partons d’ici». 232 ans après la première prestation de serment de l’histoire des États-Unis par George Washington, les pères fondateurs de la démocratie américaine se réjouissent de l’investiture de leur lointain successeur, Joe Biden : «232 ans plus tard, notre manuel d’instruction fonctionne toujours». Un dessin signé Walt Handelsman, pour The Advocate.

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