Des fouilles israéliennes ont permis d'exhumer, mercredi, des vestiges d'une forteresse datant d'environ 3 000 ans sur le plateau du Golan occupé. Les archéologues y voient une "nouvelle pièce au puzzle" permettant de décrypter l'étendue du royaume de l'ancien roi David.
Une "nouvelle pièce au puzzle" pour décrypter l'histoire du Golan. Des archéologues israéliens ont levé le voile, mercredi 11 novembre, sur une forteresse datant d'environ 3 000 ans, découverte sur le plateau du Golan occupé, et qui aurait été érigée par des alliés de l'ancien roi David.
Cette forteresse en pierre de basalte a été exhumée près de la colonie juive de Hispin, sur la partie du plateau syrien du Golan occupée par Israël depuis 1967, dans le cadre de fouilles menées avant la construction sur place d'un nouveau quartier résidentiel. Selon Barak Tzin, qui a dirigé les fouilles pour l'Autorité israélienne des antiquités, cette structure, dont une partie a été présentée mercredi à la presse, s'étire sur environ 1 000 m².
Sur le site, les archéologues ont aussi trouvé une pierre sur laquelle étaient gravés des personnages à cornes étirant leurs bras, et la statuette d'une femme tenant un instrument de musique qui semble être un tambour. Cette découverte s'apparente à des artéfacts trouvés sur un autre site, celui de Bethsaïde, "lié à la capitale du royaume de Geshur", établi près du lac de Tibériade, sur l'actuel plateau du Golan, au temps du roi David, personnage biblique considéré comme l'un des fondateurs de l'ancien État israélite.
Les découvertes archéologiques, sujet sensible en Israël
Il s'agit de la "première" forteresse de cette période découverte sur le plateau du Golan, selon les Antiquités israéliennes et d'une "nouvelle pièce au puzzle" permettant de décrypter les relations entre le royaume du roi David et ses alliés locaux de Geshur.
"Nous commençons seulement à redécouvrir le Golan", a affirmé sur place Barak Tzin, selon qui la recherche future va peut-être permettre d'avoir une représentation des frontières du royaume de Geshur. "Nous pensons (que ce royaume) s'étendait jusqu'en Syrie", a-t-il ajouté.
Les recherches archéologiques restent un sujet sensible en Israël et dans les Territoires palestiniens où les résultats de travaux sont parfois utilisés par des associations ou partis politiques pour asseoir leurs revendications sur des lieux de mémoire ou des terres disputées.
Avec AFP