La police thaïlandaise a utilisé des canons à eau vendredi soir à Bangkok pour tenter de disperser des milliers de manifestants ayant bravé l'interdiction de se rassembler pour réclamer la démission du Premier ministre, Prayut Chan-O-Cha, ancien chef de la junte militaire.
La tension monte à Bangkok. La police thaïlandaise a dispersé vendredi 16 octobre à l'aide de canons à eau plusieurs milliers de manifestants qui protestaient contre le gouvernement de Prayut Chan-O-Cha, ancien chef de la junte militaire. Une nouvelle manifestation est prévue samedi.
Les protestataires ont bravé l'interdiction de rassemblement de plus de cinq personnes décrétée jeudi par les autorités afin de faire cesser le mouvement de contestation qui secoue le pays depuis maintenant trois mois.
Des dizaines de milliers de personnes avaient défilé mercredi dans les rues de la capitale pour réclamer la démission du Premier ministre et contester l'élite militaire et monarchiste au pouvoir.
Police have sprayed water at the protesters as they are trying to break up the demonstration. #Pathumwan #BangkokPost #Thailand #Bangkok #politics pic.twitter.com/8m9Dh81ouf
— Bangkok Post (@BangkokPostNews) October 16, 2020"Je ne démissionne pas"
Les manifestants demandent également une nouvelle Constitution pour remplacer la loi fondamentale élaborée par la junte militaire qui a pris le pouvoir lors d'un coup d'État en 2014. Prayut Chan-O-Cha est devenu chef d'un gouvernement "civil" depuis des élections en 2019.
"Je ne démissionne pas", a déclaré le Premier ministre à l'issue d'une réunion de son cabinet, ajoutant que les mesures d'urgence décidées par les autorités seraient appliquées pendant une période maximale de trente jours.
#Thailand - Thai police use water cannon against Bangkok protesters. #AFP
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Le roi Maha Vajiralongkorn n'a pas directement commenté les événements en cours mais affirmé à la télévision publique que la Thaïlande avait "besoin d'un peuple qui aime son pays et la monarchie".
La police n'a pas encore fait un usage massif de la force contre les manifestants, dont une quarantaine ont été interpellés au cours des derniers jours.
Avec AFP