
Près de 180 personnes sont mises en cause dans des affaires présumées de violences sexuelles dans le sport, a détaillé mercredi la ministre des sports Roxana Maracineanu, plusieurs mois après une vague de révélations d'agressions sexuelles dans le sport français.
Près de 180 personnes mises en cause dans quatre fédérations françaises de sport. Voici ce qu'a détaillé, mercredi 1er juillet, la ministre des sports Roxana Maracineanu au sujet des affaires présumées de violences sexuelles dans le sport, plusieurs mois après une vague de révélations d'agressions sexuelles dans ce milieu.
Ces affaires touchent essentiellement (98 %) des victimes mineures au moment des faits, et dont 78 % d'entre elles sont des femmes, a précisé la ministre, lors d'un point presse.
Près de 90 procédures judiciaires sont en cours concernant ces affaires, et 16 personnes sont actuellement incarcérées, a précisé Roxana Maracineanu, dressant un premier bilan quatre mois après avoir lancé en février dernier une convention nationale de prévention des violences sexuelles dans le sport.
À l'époque, la ministre avait reconnu qu'au ministère des Sports "on ne mesurait pas l'ampleur, la gravité et le nombre de cas".
"Dysfonctionnements majeurs"
En décembre 2019, une enquête réalisée par le site web d'information Disclose en partenariat avec d'autres médias avait mis à jour des "dysfonctionnements majeurs" dans le traitement d'affaires présumées de pédophilie dans le sport.
Quelques semaines plus tard, la sortie du livre de l'ancienne patineuse Sarah Abitbol ("Un si long silence", Éd. Plon) accusant son ex-entraîneur Gilles Beyer de l'avoir violée avait marqué le début d'une vague de révélations d'agressions sexuelles dans le sport français. Ces révélations avaient également souligné de nombreux dysfonctionnements au sein de clubs, de fédérations, de la justice et de services de l'État.
Ces scandales ont conduit aux démissions du président de la Fédération française des sports de glace (FFSG), Didier Gailhaguet, et du président de la Fédération française de roller et de skateboard (FFRS), Nicolas Belloir, tous deux mis en cause pour leur gestion de cas de violences sexuelles dans leur sport.
Avec AFP