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Après 76 jours de confinement, la ville chinoise de Wuhan, où est apparu le Covid-19, réapprend à vivre. Les restrictions ont été levées depuis le 8 avril, mais l'économie peine encore à se réveiller.

Photos de mariage, pique-niques, baignades... La vie reprend progressivement son cours à Wuhan. Coupée du monde pendant soixante-seize jours, cette ville chinoise de 11 millions d'habitants, berceau du Covid-19, a vu son confinement levé le 8 avril.

Ces scènes de vie tranchent avec l'ambiance de ville fantôme qui régnait à Wuhan juste après sa mise en quarantaine, fin janvier. Même les embouteillages ont refait leur apparition sur certaines artères.

"Ça prendra peut-être encore un moment, mais ça évolue dans la bonne direction", explique Bai Xue, une habitante de 24 ans.

Des inquiétudes économiques

Mais la cité ne baisse pas totalement la garde. Les usagers du métro sont ainsi encouragés à scanner un code QR à l'aide de leur téléphone portable pour être localisés en cas de contact avec un malade. Les résidences continuent à vérifier les entrées et les sorties. Et des barrières en plastique bloquent encore l'accès à certaines rues.

Les habitants s’inquiètent aussi de la timide reprise économique. "Ce n'est pas facile de trouver un travail, la plupart des opportunités sont des emplois dans la livraison", décrit Li Xiongjie, un employé.

La mairie tente d'inverser la tendance. Elle a ainsi distribué pour 65 millions d'euros de bons d'achat, que les Wuhanais peuvent utiliser dans les supermarchés, les grands magasins ou les restaurants.

La plupart des commerces de bouche restent toutefois fermés. Et ceux ouverts sont uniquement autorisés à faire de la vente à emporter. "On a très très peu de clients", soupire Mme Han, une femme de 27 ans propriétaire d'un petit stand de lait de soja. "Les gens ont peur des cas asymptomatiques."

Depuis plusieurs semaines, aucun nouveau cas de coronavirus n'a été détecté. Les autorités redoutent désormais des contaminations par des personnes asymptomatiques et revenant de l'étranger.

Avec AFP